Le nombre de victimes de l’agression israélienne contre les habitants de Ghaza dépassait, hier, le chiffre des 1000 victimes, dont la moitié sont des enfants, des femmes et des personnes âgées.
Cependant, et compte tenu du grand nombre de cadavres se trouvant toujours sous les décombres de maisons de particuliers de Ghaza bombardées par l’armée israélienne, le bilan pourrait être, malheureusement, plus lourd. L’armée israélienne empêche, dans de nombreux endroits de Ghaza, les ambulances d’accéder aux domiciles bombardés, et tire également sur elles et sur les secouristes.
Le cessez-le-feu de 12 heures, entré en vigueur hier dans la matinée et expiré en soirée, a été précédé par l’intensification de l’agression israélienne et la multiplication du nombre de missiles et obus tirés contre les habitants de Ghaza. Dans un nouveau massacre perpétré à la veille de ce cessez-le-feu momentané, l’armée israélienne a tué 20 civils palestiniens, dont 11 enfants, suite à un raid israélien visant leur domicile à Khan Younès. La plupart des victimes appartenait à la même famille (Najjar), a précisé le porte-parole des services d’urgence, Achraf al-Qodra.
Parmi les enfants, se trouvaient une petite fille d’un an et un petit garçon de 3 ans. Un volontaire des services des urgences du Croissant-Rouge palestinien est également tombé en martyr à Ghaza tandis que trois autres ont été blessés, dont un grièvement, lors d’une attaque contre deux ambulances, a annoncé hier l’organisation humanitaire.
L’attaque s’est produite vendredi à Beit Hanoun, a indiqué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Genève dans un communiqué. Jacques de Maio, le directeur de la délégation du CICR pour Israël et les territoires occupés, a fermement condamné les attaques contre les ambulances et le personnel médical.
Ces ambulances portaient clairement l’emblème du Croissant-Rouge, a souligné l’organisation humanitaire. «Prendre pour cible des ambulances, des hôpitaux et du personnel médical constitue une violation sérieuse du droit de la guerre», a déclaré Jacques de Maio, cité dans le communiqué.
Après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu humanitaire, au moins 85 corps de Palestiniens ont été retirés des décombres samedi matin dans la bande de Ghaza, ont indiqué les services des urgences locaux. 25 corps ont été retrouvés à Chajaya, une banlieue est de la bande, et Zeitoun, 13 dans les camps de réfugiés de Deir al-Balah, Bureij et Nousseirat (centre) 25 à Beit Hanoun et Beit Lahiya (nord) et 13 à Khan Younès et Rafah (sud), selon un bilan provisoire publié par Al-Qodra.
M. A.