Une grande première. Le général de corps d’armée à la retraite, Mohamed Mediene, dit Toufik, sort de son silence légendaire et défend son subordonné le général Abdelkader Ait Ourabai, dit Hassan, condamné à cinq de prison le 26 novembre dernier par le tribunal militaire d’Oran.
Dans un message laconique adressé à trois journaux algériens, le général Toufik évoque « l’exemplarité » de son ancien subordonné, chargé, de l’antiterrorisme au sein des services de renseignement. Il précise que ce dernier a « mené à bien les missions qui lui étaient confiées ».
Le général Hassan, affirme aussi son supérieur, « travaillait sous « sa responsabilité directe »et a mené « sa misions dans le strict respect de la loi »
Aussi, le général de corps d’armée à la retraite Mohamed Mediene, qui signe de son propre nom ce message inédit, exhorte les responsables du pays à « lever l’injustice » et à « libérer cet homme honnête ».

Pour rappel, le général Hassan qui était l’interlocuteur de services de renseignements étrangers a été placé sous contrôle judiciaire après sa mise à la retraite en 2013.
Ses avocats ont donné une tournure politique aux ennuis judiciaires du général Hassan en affirmant dans un communiqué qu’il était une « victime collatérale de la féroce guerre des clans qui se livre à un haut niveau de la sphère politique ».
Un verdict rapide qualifié de « châtiment » par maître Khaled Bourayou, un des avocats de l’ancien responsable des services de renseignements. Le général Hassan qui a plaidé non-coupable était poursuivi pour les délits de « destruction de documents » et d’ »infraction aux consignes militaires ».
Le déroulement du procès dans un huis-clos strict à la demande du parquet qui a invoqué la sensibilité de l’affaire n’a pas d’avoir une idée précise des faits reprochés au général Hassan hormis ce qui a été fuité dans la presse sur une opération d’infiltration menée dans le nord du Mali sans que le commandement régional n’en soit informé.