Cherif Abbas, ministre des Moudjahidine : « Les écoles de police ont été à la hauteur des défis imposés par la modernité »
C’est dans une ambiance festive que s’est déroulée la cérémonie de commémoration du 51e anniversaire de la création de la police algérienne, organisée dans la soirée du lundi au siège des Unités républicaines de sécurité (URS) d’El Hamiz à Alger.
Une cérémonie rehaussée par la présence du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, et le directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général major Abdelghani Hamel et plusieurs membres du gouvernement, ainsi des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie.
Prenant la parole en cette occasion, Abdelghani Hamel a exprimé sa satisfaction quant à l’évolution qu’a connue la sûreté nationale en cinq décennies, précisant que « l’Etat a accordé, à travers les programmes établis, un intérêt constant à l’institution de la sûreté nationale à l’instar des autres secteurs. »

La mise en place de ces programmes a-t-il dit « a permis un développement notable de l’activité de la sûreté nationale, en matière de lutte contre la criminalité notamment ses nouvelles formes tels le crime organisé, le blanchiment d’argent et la cybercriminalité. »
Selon lui, « la police de notre pays, a relevé le défi pour le développement du pays, en faisant face aux menaces d’où qu’elles émanent. » La police algérienne a-t-il encore ajouté « a prouvé sa fidélité pleine et entière à la patrie et respecter le serment fait à la génération de Novembre 1954, ce qui lui a valu le respect et la considération de tous. »
Mettant l’accent sur la sécurité, le général major El Hamel a indiqué que « celle-ci est la principale et la noble revendication de toutes les sociétés humaines». Il dira dans ce contexte que « sans sécurité et stabilité aucune relance scientifique, économique et sociale ne peut se réaliser et aucune créativité ne peut se développer. Le fondement de la créativité et de la relance économique, scientifique et sociale est tributaire de l’instauration de la sécurité. »
M. El Hamel mettra à profit ce 51e anniversaire de la sûreté nationale, pour appeler tous les éléments de la DGSN à déployer davantage d’efforts et à persévérer pour assurer la sécurité du citoyen et de ses biens dans le cadre du strict respect des lois du pays et des principes des droits de l’homme. Et de poursuivre « depuis l’indépendance, la police a accompli, aux côtés des autres instances sécuritaires nationales, ses nobles missions au service du pays et du citoyen. »
Un plan de formation supérieure pour élever le niveau
Le directeur général de la sûreté nationale (DGSN) n’a pas manqué de mettre l’accent sur la formation, en indiquant que « pour une police efficace et professionnelle qui réponde aux mutations internes et externes, nous avons élevé le niveau de formation de nos personnels en adoptant un plan de formation supérieure dans différentes spécialités avec des supports modernes ».
Pour appuyer ses dires, il a souligné que « de nombreuses promotions de cadres de la sûreté nationale ont bénéficié d’une formation de haut niveau dans les rangs de l’Armée nationale populaire (ANP) au sein de l’Académie militaire interarmes de Cherchell.» Cette formation supérieure a-t-il dit « a permis aux policiers de consolider leurs compétences, leurs qualifications et leurs acquis des techniques nouvelles bénéfiques, dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. »
Afin d’allier formation scientifique et académique à l’expérience acquise sur le terrain de la police algérienne il a souligné, qu’« un grand nombre de cadres expérimentés ont été mis à contribution. » Cette expérience acquise, a-t-il fait savoir, « est devenue désormais un exemple à suivre pour beaucoup d’organismes sécuritaires internationaux notamment en matière de lutte contre toutes les formes de criminalité, de gestion rationnelle des masses et de haut degré de professionnalisme dans le traitement avec le citoyen. » De son côté, Daho Ould Kablia a souligné que « la cérémonie de commémoration du 51e anniversaire de la création de la police algérienne est particulière. »
Parce qu’a-t-il précisé « celle-ci coïncide avec la 50e anniversaire de l’indépendance. »
Après, cette allocution, l’ensemble des invités ont été conviés à assister à des exhibitions sportives et techniques de self-défense, telles que le kung-fu, karaté-do, aïkido, vo-vietnam… le spectacle a également été agrémenté par des manœuvres exécutées avec des motocycles et véhicules de service.
Enfin, la cérémonie a été clôturée par un spectacle pyrotechnique haut de gamme et une exposition avant retraçant les différentes étapes traversées par la sûreté nationale au cours de cinq dernières décennies. Enfin, il a été procédé au lancement de la nouvelle édition de la page « Facebook » de la DGSN.
Makhlouf Ait Ziane
—————————-
Ils ont dit
Mustapha Benbada, ministre du Commerce :
« Je salue le rôle de la police dans l’organisation du commerce informel »
« Je salue le rôle de la police dans l’organisation du commerce informel avec beaucoup de professionnalise et effectué un travail de proximité à travers la mise en œuvre des nouvelles réglementations commerciales décidées par le gouvernement en 2012 », a indiqué le ministre du Commerce en marge de la cérémonie de commémoration du 51e anniversaire de la police algérienne. M. Benbada a souligné que « la police algérienne a joué un rôle important dans la mise en œuvre des nouvelles réglementations prises par le gouvernement en effectuant un travail de proximité et en accompagnant les jeunes exerçant une activité commerciale informelle. »
Cherif Abbas, ministre des Moudjahidine :
« Les écoles de police ont été à la hauteur des défis imposés par la modernité »
Pour sa part, le ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbas s’est félicité des résultats réalisés par les écoles de la police créées par l’Etat depuis l’indépendance (1962) à ce jour. « Les écoles de police créées par l’Etat depuis l’indépendance ont permis à la police algérienne de se hisser au niveau des performances des institutions sécuritaires internationales. » Le ministre des Moudjahidine a souligné que « grâce à ces écoles, la police algérienne a traversé des étapes importantes en matière de formation réalisant de grandes performances dans la lutte contre le crime. »
Propos recueillis par M.A.Z.
————————-
Respect, engagement, intégrité
Ils sont là qu’il pleuve ou qu’il vente, par beau temps ou mauvais temps, présents, prêtant assistance aux citoyens à tous les niveaux… Circulation, protection, aide en cas de besoin… une présence permanente qui a fini par devenir coutumière là où on se trouve.
Leur présence rassure. Systématiquement c’est leur présence qui encourage les familles à sortir, à faire leur emplette ou à jouir des bons moments de la vie, même tard le soir. Bref, ils permettent la vie.
Ils sont aussi, les premiers vers qui s’adresse la détresse humaine quand l’épreuve frappe. Ils sont là, première et ultime protection des biens et des personnes dans un monde en perpétuelle mutation où les délinquants, loups solitaires ou en bandes organisées tentent d’apporter l’insécurité ou le chaos. Il y a longtemps que le profil du policier, instrument exclusif de la répression a cédé la place à une profession qui se trouve en vérité au carrefour de plusieurs spécialités qui vont certes, de la prévention et de la lutte contre le crime organisé et la délinquance pour s’enrichir de nouvelles responsabilités.
Une gestion plus humaine des aléas de la vie en privilégiant le travail de proximité et de partenariat avec les forces agissantes de la société civile. Pour s’en convaincre, il nous suffit d’observer comment les services de polices gèrent un mouvement de protestation même si ses motivations ne sont pas défendables, comment les services de police gèrent la fièvre des supporters dans les stades, les coups de colère dans les marchés ou entre simples citoyens dans les cités pris momentanément dans les griffes de l’impatience ou de l’énervement.
Il y a un moment déjà que l’écoute, diplomatie et gestion démocratique de certaines situations sont devenues la norme de travail pour les corps de police quand, auparavant, la seule casquette ou tenue bleue signifiaient l’arrivée de la force aveugle.
Cette mutation imposée par une vision démocratique des relations humaines a, en de nombreuses occasions, montré ses avantages en empêchant par le dialogue, le tact et le savoir-faire qu’une petite étincelle ne dégénère en un feu difficilement maîtrisable.
Cette mutation caractéristique de sociétés développées est, en fait, le fruit d’un travail permanent qui a ciblé la ressource humaine véritable colonne vertébrale de ce réseau. Des écoles spécialisées, aux universités en passant par les séminaires, le partage de connaissances entre les polices de différents pays, la spécialisation interne dans ce corps de métier, la police algérienne a lentement et sûrement acquis en assurance, en maturité et en capacité de répondre aux défis que la modernité lui lance au quotidien. Un exemple ? Un seul pour l’illustrer : la protection de l’environnement, une mission qui fait désormais partie des attributions de la police dans une époque où l’urbanité pose de réels problèmes citoyens.
M. Koursi
————————–
Une véritable institution républicaine
La sûreté de la wilaya d’Aïn Defla a honoré lundi dernier ses agents et même ceux qui sont partis en retraite à l’occasion du 51e anniversaire de la création de ce corps, véritable institution républicaine qui depuis a connu un développement et un déploiement tout simplement extraordinaires.
En présence du wali, des représentants des autres corps de sécurité, ainsi que d’élus locaux et nationaux, une lecture de la lettre du Directeur général de la Sûreté nationale a précédé la remise de cadeaux aux agents les plus méritants, lesquels en un mélange de générations ont été présentés en même temps que leurs collègues qui les ont précédés de plusieurs années et qui jouissent aujourd’hui d’une paisible retraite.
A. M. A.