Le général-major Abdelghani Hamel et La gestion démocratique de la foule en Algérie : “Un choix délibéré pour éviter toute effusion de sang”

Le général-major Abdelghani Hamel et La gestion démocratique de la foule en Algérie : “Un choix délibéré pour éviter toute effusion de sang”

Le DGSN a expliqué dans ce cadre que la police algérienne «a préféré gérer la foule en optant pour cette méthode qui exige du professionnalisme, des prédispositions et une aptitude éprouvée dans le domaine de la persuasion, de la pédagogie, de la psychologie, beaucoup de sang-froid, un esprit de sacrifice et une maîtrise de soi, ce qui n’est pas chose aisée»

Le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), a affirmé, hier à Constantine, que la gestion démocratique de la foule (GDF), appliquée en Algérie, constitue un «choix délibéré pour éviter toute effusion de sang». «Cette approche est une manière pacifique de répondre aux exigences de maintien de l’ordre, de protection des personnes et des biens, de stabilité et de préservation des intérêts supérieurs de la nation», a-t-il ajouté au cours d’une conférence de presse à l’issue de la cérémonie de clôture des journées d’information «portes ouvertes» sur la Sûreté nationale, organisées au palais de la Culture Malek- Haddad. Le DGSN a expliqué dans ce cadre que la police algérienne «a donc préféré gérer la foule en optant pour cette méthode qui exige du professionnalisme, des prédispositions et une aptitude éprouvée dans le domaine de la persuasion, de la pédagogie, de la psychologie, beaucoup de sang-froid, un esprit de sacrifice et une maîtrise de soi, ce qui n’est pas chose aisée», a-t-il affirmé. Il a expliqué  que la GDF consiste notamment à stopper les manifestants et à les canaliser sans la moindre atteinte à leur dignité, en n’ayant pas recours à la violence et à la répression et sans céder à la tentation de répondre par la violence à la «panique du nombre» et aux partisans du désordre. Le général-major Hamel a fait état, par ailleurs, de la célérité observée dans la résolution des affaires liées à la criminalité, précisant que la DGSN a eu à traiter, durant l’exercice précédent, 121.756 affaires liées à la criminalité, dont 71.081 ont été résolues. Le haut responsable a également évoqué la question de la représentativité féminine dans les rangs de la police, indiquant à ce sujet que la femme constitue actuellement 8% des effectifs de la DGSN, l’objectif étant d’arriver à atteindre les 30 %. Sur un autre plan, le DGSN a qualifié d’«excellentes» les relations entre la police algérienne et l’Interpol, sou- lignant que l’Algérie se place au-dessus du lot au niveau des pays du Grand Maghreb dans le domaine des échanges d’informations avec cette organisation destinée à promouvoir la coopération policière internationale. La consolidation des effectifs, l’amé- lioration socioprofessionnelle du policier et son statut particulier, la moderni- sation des moyens matériels mis à sa disposition pour combattre la criminalité, la mise à niveau de la formation et le rajeunissement de ce corps constitué ont été également abordés par M. Hamel qui a notamment souligné, à la fin de la conférence, que la mission de la Sûreté nationale «ne sera pas dûment remplie sans la contribution de la presse». Le DGSN avait auparavant assisté, en compagnie des autorités civiles et militaires, à une spectaculaire cérémonie de 30 minutes organisée sur l’esplanade du palais de la Culture pour marquer la clôture des journées d’information sur la Sûreté nationale ouvertes lundi dernier. Des démonstrations de sports de combat, de courses-poursuites de véhicules, de protection rapprochée de VIP, de parades des unités républicaines de la police, des simulations de ripostes et d’offensives contre des groupes terroristes et même des policiers chevauchant cinq splendides chevaux barbes étaient au menu de cette cérémonie marquée par les manœuvres d’un hélicoptère de la police volant à basse altitude. Le général-major Abdelghani Hamel a achevé sa visite par une cérémonie organisée en hommage à certaines personnalités de la ville, parmi lesquelles Abdelhak Benbadis, le frère du cheikh Abdelhamid Benbadis, et Chama Zighoud, la fille du martyr Zighoud Youcef.