La question de l’exploitation du gaz de schiste a été mise en sourdine en raison de la forte contestation dans le sud. Elle vient de faire doucement son retour dans les projections du gouvernement algérien.
Selon le communiqué du conseil des ministres publié hier, le président Abdelaziz Bouteflika a appelé le gouvernement » à valoriser davantage toutes les ressources et richesses dont dispose le pays, y compris les hydrocarbures fossiles conventionnels et non conventionnels ainsi que les énergies renouvelables ».
La dernière fois que le chef de l’Etat a parlé de gaz de schiste remonte au 27 janvier 2015 et c’était pour signifier un moratoire implicite de l’exploration et de l’exploitation du gaz. Le président, à travers un communiqué du conseil des ministres, indiquait que les forages-tests, initiés à In Salah, seront achevés « à très brève échéance ».
Et il avait demandé au gouvernement de lever « les incompréhensions et les inquiétudes » et de confirmer que « l’exploitation proprement dite de cette énergie nouvelle n’est pas encore à l’ordre du jour ».
Il soulignait cependant que si l’exploitation du gaz de schiste devenait une » nécessité pour la sécurité énergétique du pays à moyen et long termes, le gouvernement devra, cependant, veiller avec fermeté au respect de la législation par les opérateurs concernés, pour la protection de la santé de la population et la préservation de l’environnement ».