«Le Gabon m’a battu 2 fois, je veux gagner mercredi» Le patron Ziani montre la voie

«Le Gabon m’a battu 2 fois, je veux gagner mercredi» Le patron Ziani montre la voie
le-gabon-ma-battu-2-fois-je-veux-gagner-mercredi-le-patron-ziani-montre-la-voie.jpg

«Capitaine ou non, je suis un leader du groupe» > «En étant compétitif, j’apporterai un plus» > «A Wolfsburg, je repars à zéro»

C’est un Karim Ziani serein, en pleine confiance, rassuré et surtout en très grande forme que nous avons joint hier par téléphone avant qu’il ne rejoigne aujourd’hui le stage de l’équipe nationale. Le chouchou des Verts très concentré dans sa préparation avait décidé avec son équipe de Wolfsburg de ne pas s’exprimer dans les différents médias avant de terminer son stage.

Comme à chaque fois, le milieu de terrain de l’EN a choisi nos colonnes pour nous parler de sa forme, de son nouveau statut à Wolfsburg et, bien sûr, du match de mercredi contre le Gabon. Entretien.

– Quatre matchs, quatre titularisations, le moins que l’on puisse dire, c’est que vous n’espériez pas mieux ?

– Vous savez, je suis en pleine préparation avec mon équipe de Wolfsburg et je travaille très dur pour être à 100% de mes capacités. Nous avons eu un programme de préparation assez intense que ce soit en Autriche, à Wolfsburg ou même en Italie, où nous avons été récemment. Il faut savoir que nous avons bossé sans répit avec à la clé du biquotidien, sauf vraiment exception…

– Est-ce le discours de votre coach, McLaren, qui affirmait à tout le groupe que cette saison il n’y aura pas de titulaire indiscutable qui vous a mis en confiance ?

– Oui, entre autres. Bien sûr qu’entendre l’entraîneur dire que pour lui tous les joueurs sont égaux et qu’il fera confiance à ceux qu’ils jugent être les plus en forme et que seul le terrain décide ça motive.

C’est un discours à la fois rassurant et motivant, car on sait pertinemment que le travail finira par payer. Et c’est pour cette raison que je travaille très dur en essayant de rester très concentré que ce soit lors des entraînements ou lors des rencontres amicales que j’ai eues à disputer jusque-là.

– Jouer quatre matchs en si peu de temps, alors que vous n’en n’avez joué aucun la saison passée depuis votre retour de la CAN doit vous faire beaucoup de bien…

– Bien sûr que oui. Je ne le répéterais jamais assez, la saison dernière fut très difficile pour moi, car je n’ai pas joué et je n’ai donc pas eu l’occasion de prouver sur le terrain ce que je savais faire.

Cette année, nous avons un nouvel entraîneur et nous repartons à zéro en oubliant les déboires de la saison dernière. Je me sens bien, et comme je vous l’ai déjà dit, la phase de préparation n’est pas encore terminée et l’important est d’être à 100% au coup d’envoi du championnat.

– Vous avez été aligné à droite dans trois matchs, mais dans l’axe face à Naples, le confirmez-vous ?

– Non, non, j’ai évolué comme milieu de terrain du côté droit dans les quatre matchs que j’ai eu à disputer. C’est un poste dans lequel je me sens bien, et Dieu merci, pour l’instant, tout se passe bien.

– Avez-vous eu un tête-à-tête avec votre nouveau coach ?

– Non, pas spécialement. Je n’ai pas eu de discussion particulière avec l’entraîneur, d’autant plus que ce dernier s’adresse très souvent à tout le groupe.

– McLaren a adopté un nouveau schéma tactique, l’avez-vous déjà assimilé ?

– Il est vrai que le coach a adopté cette saison le 4-2-3-1. Je dirais qu’on travaille beaucoup l’aspect tactique à l’entraînement pour que justement tout le groupe prenne bien ses repères sur le terrain. En fait, ça ne change pas beaucoup du 4-4-2 classique, sauf qu’on joue en même temps avec un 8 et un 9.

– Vous avez non seulement été titulaire, mais, cerise sur le gâteau, vous avez marqué hier le deuxième but face à Everton…

– J’avoue que le plus important pour moi, même s’il ne s’agit que d’un match amical, c’est de gagner.

Il est vrai que ça fait toujours très plaisir et c’est bon pour la confiance de marquer un but, d’autant plus que cela fait longtemps que ça ne m’est pas arrivé, mais j’étais surtout heureux qu’on ait pu s’imposer d’autant plus que notre adversaire n’était pas n’importe qui, puisqu’il s’agissait d’Everton, un gros calibre de la Premier League.

– En vous entendant parler, on a l’impression que c’est décidé dans votre tête et que vous avez finalement décidé de rester à Wolfsburg ?

– (Il sourit), Seul Dieu le sait. Une chose est certaine, moi, je travaille au sein de mon club employeur comme si j’allais rester, en étant concentré à 1000%. Maintenant, vous savez dans le football, ça va tellement vite et on ne sait jamais ce qui peut arriver d’ici le 31 août.

– Votre objectif à présent avec Wolfsburg ?

– La concurrence est rude, notamment au milieu de terrain au sein de mon équipe, donc mon objectif à présent c’est de gagner une place de titulaire pour le coup d’envoi de la Bundesliga le 20 août prochain.

– Malgré le fait que vous n’ayez pas joué, des clubs vous ont sollicité, ça a dû vous faire plaisir ?

– Oui, bien sûr. Certains entraîneurs me connaissent bien comme celui de Saint-Etienne. En tout cas, ça me fait toujours chaud au cœur que des clubs me sollicitent en n’ayant pas joué, car cela prouve qu’ils croient en mes qualités.

– Beaucoup disent que quand Ziani est en forme, l’EN se porte bien, particulièrement au niveau de l’animation du jeu, qu’en pensez-vous ?

– Je dirais que l’équipe nationale est un groupe de joueurs qui sont tous importants pour l’équipe. Maintenant, il est clair qu’en étant compétitif, je pense apporter plus que lorsque je ne jouais pas. En tout cas, comme à chaque fois, j’essaierai de donner le meilleur de moi-même pour aider la sélection.

– Même s’il ne s’agit que d’un match amical mercredi, vos fans veulent voir des buts comme lors des éliminatoires ?

– Ce qu’il faut savoir, c’est que durant la Coupe du monde, nous avons fait en sorte d’être costauds sur le terrain afin de bien défendre.

Déjà que c’est dur de marquer des buts en étant trois devant et on a pu le constater durant ce Mondial, alors vous imaginez bien la difficulté quand il y a un seul attaquant. Comme je viens de vous le dire, nous avons fait preuve d’une grande solidité derrière et au milieu.

Lors des éliminatoires et durant la CAN, on jouait très souvent en 4-4-2 avec deux milieux offensifs et Hassan (Yebda) dans un rôle de relayeur. C’est pour vous dire que ça nous ait arrivé d’attaquer avec 5 joueurs.

– Vous aimeriez certainement retrouver ce style de jeu et cette efficacité ?

– Moi, je suis un joueur et j’applique les consignes du coach sur le terrain. Maintenant, il est clair que j’aimerais gagner mercredi face au Gabon, même si le plus important c’est la rencontre de la Tanzanie, sachant que ces derniers mois, nous n’avons perdu qu’un seul match au 5-Juillet, à savoir celui face à la Serbie.

– Justement, le Gabon est une bonne répétition avant la Tanzanie ?

– Il faut savoir qu’à présent, il n’y a plus de petites équipes en Afrique. En plus, les gens ne le savent pas peut-être, nous, lors de ces dernières années, nous avons perdu à deux reprises face à cette équipe du Gabon (0-3) à Annaba et (0-2) à Aix-en-Provence. Donc, la rencontre de mercredi sera très intéressante et à prendre très au sérieux.

– En l’absence de Yahia, vous serez normalement le capitaine face au Gabon, un commentaire ?

– Franchement, je ne sais pas encore, puisque je n’ai toujours pas rejoint l’équipe (je serai à Alger demain matin lundi). Mais bon, dans le cas où le coach décide de me donner le capitanat, je dirais que c’est un honneur, même si j’estime que finalement ce n’est qu’un brassard et qu’on peut bien être leader sans forcément être capitaine.

Donc, certes, ça m’honore, mais dans ma façon de voir les choses en équipe nationale, pour moi, ça ne changera pas grand-chose, puisque je me suis toujours considéré comme étant un des cadres de cette sélection.