Tous les secteurs affichent leur mécontentement
De l’enseignement en passant par l’Education nationale et la Santé jusqu’aux Affaires étrangères, la grève semble être l’ultime recours pour les protestataires.
Le front social ne décolère pas. Les mouvements de protestation se multiplient. Après Algérie Poste, la contagion s’étend à d’autres secteurs. Grève, sit-in, plusieurs actions sont prévues prochainement.
Les dernières augmentations de salaires n’ont guère apaisé les esprits. Tous les secteurs affichent leur mécontentement. De l’enseignement en passant par l’Education nationale et la Santé jusqu’aux Affaires étrangères, la grogne persiste. La fonction publique est menacée de paralysie prochainement.
Le Syndicat national des personnels de l’administration publique (Snapap), maintient son appel à une grève nationale fixée du 18 au 20 février dans les 36 secteurs de la Fonction publique, selon le chargé de la communication du syndicat, Djilali Hamrani. Ce responsable précise qu’un délai de huit jours a été donné au Premier ministre avant d’entamer cette action.
Le Snapap avait déposé lundi dernier un préavis de grève, accompagné d’une plate-forme de revendications, au niveau du département du Premier ministre et de celui du Travail. Ce syndicat, regroupant 830.000 adhérents, réclame la révision des décrets exécutifs 04-08 et 05-08 portant statut particulier des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur de la Fonction publique.
Ce corps existant dans les 36 secteurs de la Fonction publique et comprenant plusieurs catégories dont les agents administratifs et les ouvriers professionnels, s’estime le plus lésé.
«En attendant la réaction du Premier ministre, la grève est toujours maintenue», a-t-il affirmé. Ainsi, avant de mettre à exécution sa menace de paralyser le secteur de la Fonction publique, le syndicat réclame l’ouverture du dialogue social pour négocier les doléances des travailleurs. Ce n’est pas tout.
La Santé n’a pas encore fini avec les maux de tête. La grogne persiste toujours. La Fédération nationale du secteur de la santé publique compte tenir un rassemblement de protestation devant le Palais du gouvernement le 26 février prochain. La décision a été prise lundi dernier.
Cette action n’est qu’une séance d’échauffement pour entamer le mouvement de protestation à partir de mars prochain. Le département de M.Mourad Medelci n’est pas en reste de la vague de protestation. Le syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères (Sapae) a opté mardi dernier pour la poursuite de son mouvement de grève de trois jours renouvelables jusqu’à la satisfaction de ses revendications par l’administration.
Or, celle-ci refuse de négocier, préférant recourir à la justice. «En raison du non-respect des grévistes des lois et des règles régissant le droit à la grève et leur recours à certains obstacles, cette question vient d’être soumise à la justice», a indiqué le département des AE dans un communiqué.
Réunis en assemblée générale pour l’évaluation des trois jours de grève, entamée dimanche, les travailleurs ont décidé de maintenir leur mouvement de protestation après avoir enregistré une fin de «non-recevoir» de la part de l’administration, selon des responsables du Sapae.
«Après avoir constaté le refus de l’administration de prendre en charge nos revendications, en se contentant uniquement de donner des promesses verbales, il a été décidé de renouveler les trois jours de grève», a déclaré à l’APS, la secrétaire générale de ce syndicat, Mme Fatiha Souici, à l’issue de l’assemblée générale. Même au niveau des entreprises, le mécontentement s’affiche. Les anciens contractuels de la Sonatach reprennent leur mouvement de protestation. Ces derniers ont tenu mardi un sit-in devant la direction générale de l’entreprise à Hydra (Alger), pour protester contre leur licenciement «injuste». Un mouvement qui intervient sur fond de scandale de corruption qui éclabousse le groupe Sonatrach.
L’entreprise Eniem est toujours paralysée par la grève. La dissolution de la section syndicale n’a pas réglé le problème.