Écrit par Hossem A. M.
Un mois après le début de la rentrée, le front social s’anime à Tizi-Ouzou, où plusieurs collectifs de travailleurs menacent de recourir à la grève dans les tous prochains jours pour faire aboutir leurs revendications.
C’est le cas du secteur de la formation professionnelle, dont le syndicat d’entreprise UGTA annonce une grève de deux jours, les 22 et 23 du mois en cours. Ce débrayage est la conséquence du refus de prise en charge de la plateforme de revendications par la tutelle, présentée lors de la conférence des sections syndicales du secteur.
La révision du statut particulier de la formation professionnelle est la principale demande des travailleurs qui se considèrent victimes d’injustice. Il y a «un décalage dans le classement catégoriel par rapport aux autres secteurs de la Fonction publique et en violation de l’ordonnance 03/06 portant statut général de la Fonction publique», ont-ils déploré. A cela s’ajoutent d’autres doléances à caractère socioprofessionnel. «L’état déplorable» dans lequel se trouvent des établissements du secteur fait partie des griefs soulevés. Les travailleurs dénoncent le fait que «certains chefs d’établissement versent dans une gestion chaotique et un comportement scandaleux. Ils poussent l’indécence jusqu’à faire main basse sur les organes de concertation statutaires (conseil d’orientation, commission paritaire, commission des œuvres sociales, commission de logements, etc.)».
Toujours à l’initiative de l’UGTA, les travailleurs de l’Algérienne des eaux (ADE) menacent de déclencher une grève de huit jours. L’action, qui débutera au courant de cette semaine, est venue en soutien d’une liste d’une quinzaine de doléances socioprofessionnelles portant, notamment, sur l’amélioration des conditions de travail dans certains secteurs, la révision de la grille des salaires de certaines catégories défavorisées, l’augmentation des primes de transport, de panier et femme au foyer, la révision du calcul de l’IRG ainsi que la révision des paramètres de notation de la PRC et de la prime de nuisance pour tous les postes.
La grève sera aussi au rendez-vous au niveau de l’Agence nationale de l’emploi (Anem). Les travailleurs ont avisé la direction générale qu’une grève de trois jours sera entamée le 15 du mois en cours, si leurs revendications ne sont pas prises en charge. A savoir la signature d’une convention collective dans les plus brefs délais qui viendra remplacer l’accord passé entre les travailleurs et la tutelle signé en 2014 et qui, selon les travailleurs, est dépassé.
Ils défendent une liste de huit doléances : l’avancement (attribution d’échelons) du personnel, le versement d’arriérés de salaires pour une certaine catégorie de travailleurs, la répartition équitable des horaires de travail des gardiens, la mise en place d’une circulaire d’application concernant les congés exceptionnels, la réorganisation du temps de travail des agents d’entretien qui exercent à temps partiel, la répartition équitable des horaires de travail de certaines catégories.