Cet arrêt technique, qui pourrait durer encore plusieurs jours, est la conséquence directe du faible taux d’intégration des composants de fabrication locale dans la production de la Renault Symbol.
Depuis plusieurs jours, les équipes de montage de l’usine Renault Algérie d’Oued Tlélat (wilaya d’Oran) sont au chômage technique faute de pièces et d’éléments importés de Roumanie.
Le climat hivernal avec des pics de -7 degrés qui sévit en Roumanie a mis à l’arrêt la chaîne de production des pièces destinées à l’usine de montage Renault Algérie Production (RAP) pour la fabrication de la Renault Symbol. Selon nos sources, la reprise de travail est prévue pour la dernière semaine de janvier, si les conditions climatiques s’améliorent en Roumanie.
“Si le moteur est importé d’Espagne, tout le reste vient de l’usine Renault installée en Roumanie où les opérateurs algériens ont effectué leurs stages de formation et de perfectionnement”, confie un salarié. Cependant, avec le crédit à la consommation, lancé dernièrement, l’usine Renault Algérie est sur le point de recruter une
3e Ă©quipe de salariĂ©s, afin d’assurer le roulement de trois Ă©quipes en 3×8 pour augmenter la production et faire face Ă la demande.
Par ailleurs, l’objectif de la première année de production n’a pas été atteint. Ne sont sorties de l’usine, en effet, que 20 000 voitures fabriquées au lieu des 25 000 initialement prévues.
Autre fausse note, les sous-traitants ne se bousculent pas au portillon, seuls
“4 ont été choisis pour le moment pour un taux
d’intégration de moins de 30% au lieu des 40% prévus”, ce qui handicape la création d’un pôle de l’industrie automobile dans la région d’Oued Tlélat. Avec l’arrivée prochaine de Peugeot dans la région, la demande de sous-traitants et de main-d’œuvre qualifiée se posera avec acuité.
Déjà , le ministère de la Formation professionnelle envisage la création d’un centre de formation d’excellence dans la spécialité “industrie automobile” à Es-Sénia.
Notons qu’une délégation française de Peugeot s’est déplacée à Oran, le 6 janvier passé, après un premier report à cause des attentats de Paris le 13 novembre dernier, pour le choix du site qui abritera la réalisation de son usine, en présence de ses partenaires algériens.
Apparemment, plusieurs terrains ont été proposés par les autorités locales. Ces derniers ne cachent plus leur satisfaction face aux retombées positives d’un tel investissement sur la région et toute la wilaya d’Oran.