Dans une contribution publiée par El Watan, le frère du président Houari Boumediene s’attaque à l’homme d’affaire Issad Rebrab, qu’il accuse d’avoir profité de la générosité de l’Etat algérien, sans pour autant rembourser les crédits qui lui ont été alloués par l’Etat durant les années 80.
Le frère de Houari Boumediene, président algérien issu du coup d’Etat de juin 1965, s’en est pris avec une rare violence à Issad Rebrab, patron du groupe Cevital. Dans sa contribution à El Watan du jeudi, N. Boukahrouba, enseignant à l’université de Guelma déclare qu’il se « rappelle bien de ce que furent les membres de cette génération spontanée de nouveaux riches, bien avant qu’elle ne se métamorphose en caste de «self-made-men».
Il cite, comme exemple, « cet homme très médiatisé qui, aujourd’hui, possède des monopoles nationaux très lucratifs ; je me rappelle qu’il était comptable chez le père d’une de mes connaissances qui possédait à l’époque une usine du côté de Oued Smar ». Il n’est un secret pour personne que Issad Rebrab était un comptable dans une usine à Oued Smar à Alger. « Aujourd’hui, il est à la tête d’un méga-groupe économique très connu.
Par quel miracle un simple petit comptable se retrouve-t-il à la tête d’un tel empire économique en l’espace d’une vingtaine d’années ? », S’est-il interrogé avant d’asséner avec une grave accusation, en déclarant que « grâce aux crédits de l’Etat généreusement alloués dans les années 1980 tout simplement ». Il a ajouté que « ces crédits ne furent, bien sûr, jamais remboursés ». « Ce sont ces mêmes serpents qui crient le plus contre cet Etat qu’ils vont finir par bouffer », a-t-il encore ajouté.
« Les Joe Kennedy abondent en Algérie : ces bootleggers ayant réussi dans le trafic des choses illicites sont en passe d’installer leur progéniture à la Présidence de l’Algérie. Que c’est triste de voir tout ce blanchiment d’argent sale accumulé par papa. Mais, vous feriez acte de salubrité publique en intervenant plus fréquemment pour contredire nos grands entrepreneurs «self-made men» algériens, tous ces petits émules de Joe Kennedy qui n’arrêtent pas de nous chanter les vertus de la libre entreprise », a encore accusé le frère de Boumediene.