Le Français Kuthe SAS aura son partenaire en Algérie début 2013

Le Français Kuthe SAS aura son partenaire en Algérie début 2013

S’implanter en Algérie ? Kuth SAS, entreprise française spécialisée dans la climatisation en milieu hostile tente le pari. Il a fallu beaucoup de temps pour trouver un partenaire, et patienter face à toutes les entraves règlementaires et bureaucratiques.

Un des leaders européens dans la fabrication des climatiseurs destinés aux milieux industriels aux conditions sévères, le français Kuthe SAS, commence à voir le bout du tunnel quant à son investissement en Algérie. Son partenariat avec une société algérienne devrait être scellé début 2013. La valeur du marché que compte conquérir la firme française est estimée à deux millions d’euros par an.

Mais avant ce moment de délivrance, Kuthe SAS a peiné pour trouver le partenaire algérien souhaité. «C’est difficile de trouver la personne ou l’entreprise fiable pour concrétiser le projet », déclare Bernard Junk, président et directeur opérationnel du groupe.

Kuthe SAS a pourtant l’habitude de traiter, sur demande, avec deux groupes industriels algériens. Il s’agit de l’ECRN (entreprise de construction et de réparation navale – Oran), et du complexe d’El Hadjar. L’ECRN est qualifié de « client régulier », même si le volume n’est pas assez important. Il est évalué à 1,5 millions d’euros sur une dizaine d’années. Deux autres offres sont à l’étude. « Nous avons reçu deux appels d’offres en cimenterie, Saïda et Zahana», explique le patron de Kuthe SAS.

Ce dernier ne veut cependant pas se suffire d’un rôle d’un prestataire lointain. Il veut s’installer en Algérie, un marché auquel il tient malgré les blocages. Et le sentiment d’avoir perdu beaucoup de temps. « Nous sommes sur le marché depuis de nombreuse années, précisément depuis dix ans, mais nous rencontrons des contraintes entre l’émission d’un besoin et la concrétisation d’un projet. Nos prospects rencontrent souvent des difficultés de financement. Il y a aussi des lenteurs administratives et douanières», déclaré Bernard Junk, au cours d’un nouveau séjour à Alger à l’occasion du Salon de l’Industrie.

Temps perdu

Le responsable du groupe révèle s’être engagé à plusieurs reprises dans des pourparlers, qui n’ont toutefois pas abouti. Mais le « bon client » semble enfin trouvé. Le partenariat ne naitra pas cependant avant 2013. « Je suis en train de sceller un partenariat avec une société algérienne qui assurera la commercialisation, le montage et le service après-vente. Nous avons eu deux contacts intéressants. Je fonde de grands espoirs de développement de nos activités réciproques sur le marché algérien », dit-il.

Parmi les contraintes administratives rencontrées, M. Junk évoque l’obtention de visa pour pouvoir se rendre en Algérie. « Quand un prospect m’appelle, je dois attendre deux semaines pour avoir mon visa, alors qu’avant, c’était plus rapide », a-t-il regretté. Que faudrait-il faire pour que la concrétisation des projets de partenariat ne soit pas retardée à cause de mesures bureaucratiques ? « Je souhaiterais des simplifications administratives et douanières dans le cadre de nos échanges bilatéraux », dit-il.

Maitriser les sites industriels aux risques d’explosion

En ces temps de développement technologique et aussi des risques de changement climatiques, les sites industriels deviennent de plus en plus exposés aux risques, qui guettent à la fois les installations et le personnel. Le patron de Kuthe SAS explicite la destination et l’apport de son produit. « Nous proposons des climatiseurs industriels dans des ambiances sévères. C’est-à-dire là où il y a des températures élevées, allant jusqu’à 90′, où il y a de la poussière importante et où il y a de la vibration ». de manière générale, là ou il y a des risques d’explosion. Les segments d’application vont de la sidérurgie, la métallurgie, la chimie, et la pétrochimie, aux cimenteries et aux installations militaires.

Le patron de Kuthe SAS soutient qu’on ne peut pas retrouver le matériel spécial qu’il fabrique dans le catalogue classique des constructeurs. « Nous commençons le boulot là où ils s’arrêtent », fait-il remarquer. Il est convaincu que le marché algérien présente un potentiel important dans ces domaines d’activité, affirmant que « le matériel proposé apportera une meilleure fiabilité de fonctionnement du process, en générant une activité de service importante pour le partenaire algérien».