Remplacement du français par l’anglais: le pouvoir veut-il imposer ce genre de débats pour diviser le mouvement populaire ?

Remplacement du français par l’anglais: le pouvoir veut-il imposer ce genre de débats pour diviser le mouvement populaire ?

Après le ministre de l’Enseignement supérieur, Tayeb Bouzid, qui avait annoncé, dernièrement, le lancement d’un sondage relatif au «renforcement de l’utilisation de l’anglais dans l’enseignement supérieur», le voilà  le ministre du Travail, Tidjani Haddam Hassen, qui évoque le même sujet se disant espérer que l’anglais remplace le français.

Maintenant la question qui se pose pourquoi le gouvernement de Bedoui a décidé d’évoquer cette question de langues maintenant, en plein « Hirak ».

Ce n’est pas simple de basculer d’une langue d’enseignement et de travail à une autre. Il faudrait une stratégie, sur le long terme, mise sur pied non pas par des politiques, mais par des académiciens et spécialistes, qui prendraient en considération plusieurs aspects.C’est un travail qui s’étalera sur plusieurs années.

En somme, la légèreté avec laquelle l’«idée» a été lancée par les ministres laisse supposer qu’il ne pourrait s’agir que d’une énième «manœuvre», une tentative de dévoyer les débats essentiels de l’heure, s’articulant autour du «départ du système», et par conséquent de la démocratie et des libertés, vers des questions clivantes. Ce fut la même chose avec l’affaire de du drapeau amazigh, des supposés dangers du vide constitutionnel et de la transition, etc.