Le forum économique de Paris, Une aubaine pour les hommes d’affaires algériens

Le forum économique de Paris, Une aubaine pour les hommes d’affaires algériens
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Taïeb-Ezzraïmi Amor Benamor

«Le forum de Bercy a permis d’avoir plus de visibilité quant au nouveau modèle de partenariat voulu par la France en Afrique», a estimé le P-DG du groupe agroalimentaire SIM, Taïeb-Ezzraïmi.

Organisé en prélude du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique prévu les 6 et 7 décembre dans la capitale française, le Forum économique de Paris constitue une opportunité pour nouer des «contacts» et raffermir les partenariats notamment avec des firmes en difficulté financière, ont indiqué des hommes d’affaires algériens. Pour le P-DG du groupe agroalimentaire SIM, Taïeb-Ezzraïmi, le forum de Bercy a permis d’avoir «plus de visibilité» quant au nouveau modèle de partenariat voulu désormais par la France en Afrique, avec cette volonté de passer d’un système basé sur la gestion des stocks, notamment en période de crise, à celui des flux (financiers, matériels, immatériels, etc) entre les deux parties.

«Le modèle français de partenariat en Afrique a été marqué, des années durant, par des réticences quant à l’incitation des industriels en Afrique. Et ce forum a permis l’émergence d’une conscience admettant la nécessité impérieuse pour la France d’investir en Afrique», a-t-il dit.

LG Algérie

M.Taïeb Ezzraïmi a souligné, à cet effet, la très large place laissée au partenariat international qui détient un savoir-faire et des expertises multidimensionnelles dont l’intervention en Algérie. Selon cet opérateur, ce forum économique «contribuera à faire recouvrer au pays sa souveraineté alimentaire et aux entités, française, notamment de surmonter leurs difficultés financières», induites par la crise économique qui affecte l’Europe, en premier plan. Il a fait savoir, à l’occasion, que son Groupe oeuvre à matérialiser la politique du gouvernement visant à réduire la facture alimentaire en développant plus de joint-ventures avec des firmes françaises.»Dans le cadre de la délocalisation, nous sommes en passe de reprendre 30% des activités commerciales de trois entités françaises en difficulté. Ces accords sont en maturation et prendraient la forme de joint-ventures», a révélé M.Ezzraïmi.

De son côté, le P-DG du Groupe Benamor a plaidé pour un partenariat «gagnant-gagnant» en matière d’échanges de savoir-faire. «S’agissant de production agricole, nous sommes capables d’exporter, à partir de demain, vers la France. Il suffit de trouver des mécanismes pour lier des partenariats fiables», a-t-il affirmé, signalant que la «mentalité» ayant prévalu jusque-là, plaçant la France comme seul exportateur est «révolue». Pour ce faire, il a appelé, à ce que les «Français soient moins réticents quant à l’investissement en Algérie», même si la France demeure le premier partenaire étranger en Algérie, et à faire des «concessions» pour s’installer davantage dans le pays.

L’industriel algérien a estimé qu’avec un bon joint-venture en matière de mécanisation dans le domaine agricole, de production ou en matière de productivité, on «arrivera à exporter vers la France qui continue d’importer de Chine ou d’ailleurs, alors que l’Afrique est à sa portée».

Quelque 600 participants d’une trentaine de pays, dont des chefs d’Etat et membres de gouvernement africains, ont pris part au Forum «Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France», organisé par le ministère français de l’Economie et des Finances et le Medef international.

15 propositions ont été compilées dans un rapport rédigé à la demande du ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, par cinq personnalités franco-africaines et françaises dont l’ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, qui en a présenté, à l’occasion, les grandes lignes. «Ce rapport intitulé «Un partenariat pour l’avenir» a pour objectif de créer une «nouvelle dynamique économique» entre l’Afrique et la France qui s’ancre dans un «changement de perception et d’attitude de la France à l’égard de l’Afrique, des Africains et des Afro-Africains, et s’appuie sur la promotion d’intérêts économiques réciproques».