L’information aurait dû surprendre et plonger dans la peine et la douleur. Mais on s’y attendait et chaque jour qui passait ne faisait que retarder ce qui semblait être inéluctable.
On est si peu de chose sur terre. Djamel Keddou n’est plus et c’est un enfant de l’Algérie qui s’en va, qui quitte cette terre qui l’a vu naître et grandir. C’est un autre de ses enfants que le football algérien vient de perdre. Un de ses plus illustres enfants devrait-on dire tellement Djamel avait marqué de son empreinte son époque en tant que joueur.
C’est également un des fils de l’USM Alger qui vient de nous quitter tant son nom reste intimement lié au grand club de la capitale dans lequel il avait fait toutes ses classes jusqu’à en devenir l’un de ses plus beaux symboles. Son talent, son savoir-faire et ses aptitudes en tant que joueur et défenseur l’avaient mené jusqu’en équipe nationale avec laquelle il avait brillé en 1975 lors du tournoi des Jeux méditerranéens d’Alger dont les Verts avaient remporté la médaille d’or. Il était plus qu’un simple joueur.
Il était le capitaine d’équipe, celui en qui les entraîneurs faisaient confiance pour diriger ses coéquipiers sur le terrain tant il était imprégné des qualités de meneur d’hommes. Il comprenait le jeu plus facilement que ses camarades. Il savait appliquer les idées de ses coaches. C’est donc tout naturellement qu’il est devenu entraîneur une fois que sa carrière de joueur s’est achevée. Un métier de technicien qu’il voulait qu’il soit calqué sur celui de Rachid Mekhloufi, l’entraîneur qui l’a le plus marqué et dont il nous disait un jour qu’il avait beaucoup appris en travaillant sous ses ordres.
La maladie a été plus forte que l’homme et le joueur. Elle l’a emporté et privé tous les siens du bonheur de vivre à ses côtés encore plus longtemps. Djamel Keddou ne sera jamais oublié car il fait partie de cette race d’hommes qui ont inscrit leur nom en lettres d’or dans l’histoire du sport et du football de ce pays.
A sa famille, à tous les siens, les membres du quotidien Le Temps d’Algérie, sa direction, son administration, ses journalistes et ses services techniques présentent leurs sincères condoléances et les assurent de leur profonde sympathie.
Par Ahmed Achour
