Le foot des… allongés

Alors que j’étais devant mon téléviseur, en train de suivre le grand choc du championnat de France OM-OL, j’ai été complètement ébahi par un fait qui pourrait, il est vrai, à première vue paraître anodin, mais qui n’en est pas moins lourd de sens, surtout si on le compare avec ce qui se passe sur nos terrains.

En effet, alors que son équipe menait 2 à 1 face à Lyon et qu’un de ses défenseurs s’était blessé sur un rude contact avec un adversaire, l’entraîneur de Marseille, Didier Deschamps, a formellement interdit à ses kinés de rentrer sur le terrain. Cela aurait obligé le joueur au sol à sortir pour se faire soigner et son équipe se serait retrouvée en infériorité numérique sur l’action chaude qui allait suivre, en l’occurrence un corner.

Non mais… franchement, quelle perspicacité de la part du coach marseillais, alors que n’importe quel autre entraîneur à sa place (enfin un de chez nous) en aurait profité pour jouer la montre d’autant qu’on était dans les cinq dernières minutes du match.

Il paraît qu’il y a même des entraîneurs dans notre championnat qui recommandent à leurs joueurs dans le vestiaire : «Si on mène au score et que vous tombez, surtout restez le plus longtemps possible allongés et ne vous relevez pas.»

LG Algérie

D’ailleurs, je n’ai pas grand mal à croire cette révélation qui m’a été faite par un joueur en personne, surtout quand on voit que notre foot est celui ou les brancardiers ont un temps de présence sur le terrain comparable à celui de certains joueurs.