Les prélèvements dans le fonds de régulation des recettes (FRR) ont servi exclusivement à couvrir le déficit budgétaire au cours des années 2010 et 2011. Les recettes du FRR sont en hausse. Mais les prélèvements destinés à couvrir le déficit budgétaire ont doublé en 2011.
Selon des chiffres rendus publics sur le site de la direction générale de la prévision et des politiques (DGPP) du ministère des finances, les recettes du Fonds de régulation des recettes ont été en hausse en 2011 par rapport à 2010. Les recettes disponibles dans le Fonds de régulation des recettes sont estimées à fin 2011 à 5381,7 mds de DA, soit 70,8 milliards de dollars et 37% du Produit Intérieur Brut (PIB). Par rapport à 2010 où ils se sont établis à 4842,8 mds de DA, les recettes ont connu une augmentation de 538,9 milliards de dinars. La fiscalité pétrolière a atteint 3830 milliards de dinars dont 2300 milliards ont été versé au Fonds de régulation des recettes. Ces fonds, pour rappel, proviennent de la différence entre le prix de référence du baril dans le budget et les recettes pétrolières réelles. Si les recettes ont augmenté, les prélèvements destinés à combler le déficit ont doublé en 2011. Ce recours a atteint la somme de 1761,4 milliards (mds) de DA contre 791,9 mds de DA en 2010, indiquent les chiffres publiés sur le site électronique de la direction générale de la prévision et des politiques (DGPP).
Un déficit équivalent à plus de 15% du PIB
Le déficit budgétaire qui a atteint, en 2011, le montant de 2.255,8 milliards de dinars, soit l’équivalent de 15,4% du PIB. Un signe de l’expansion de la dépense publique. Les montants prélevés du Fonds de régulation des recettes en 2011 sont pratiquement égaux à l’ensemble des fonds puisés du FRR entre 2000-2009, soit 1745,9 mds de DA. Tous les montants puisés dans le Fonds de régulation pour les années 2010- 2011 n’ont servi qu’au financement du déficit du Trésor pour cette année. Les prélèvements ont augmenté de 1000 milliards par rapport à 2010. Entre 2000-2009, les prélèvements du FRR ont servi à rembourser la dette publique et des avances de la Banque d’Algérie. L’Etat a puisé dans le fonds de régulation pour le paiement de la dette publique pour 2600,1 milliards de DA, soit environ 35 mds de dollars. Il a contribué aux avances de la Banque d’Algérie pour un montant de 607,9 milliards de DA.