Le Fonds de régulation des recettes de l’Algérie au top 15 mondial des fonds souverains

Le Fonds de régulation des recettes de l’Algérie au top 15 mondial des fonds souverains

Le Fonds de régulation des recettes de l’Algérie (FRR) est classé parmi les 15 premiers fonds souverains à travers le monde en terme de montant, a indiqué l’institut mondial des fonds de souveraineté (SWF institute), basé à Las Vegas (Etats-Unis).

Sur les 67 fonds souverains recensés par cet institut à travers le monde, le FRR de l’Algérie est au 14ème rang avec un montant équivalent de 77,2 milliards de dollars, précise la même source dans ses données réactualisées de juin 2013

Au niveau africain, l’Algérie occupe la tête du classement, suivie de la Libye (17e place mondiale) avec un fonds souverain de 65 milliards de dollars, du Botswana (38e mondial) avec 7 milliards de dollars, de l’Angola (45e place) avec 5 milliards de dollars, et du Nigeria (50e) avec un (1) milliard de dollars, tandis que les fonds de souveraineté d’autres pays africains sont dotés chacun d’un montant inférieur à un (1) milliard de dollars.

Dans le monde arabe, le FRR de l’Algérie est classé au 5ème rang, devancé par les fonds de souveraineté respectivement d’Abou Dhabi (627 milliards de dollars), de l’Arabie saoudite (533 milliards de dollars), du Koweit (342 milliards de dollars) et du Qatar (115 milliards de dollars)

Les trois premiers fonds souverains au niveau mondial sont ceux de la Norvège (716 milliards de dollars), d’Abou Dhabi, et de la Chine qui dispose de 4 fonds de souveraineté dont le plus important est classé troisième mondialement avec 568 milliards de dollars.

Le FRR, créé en 2000, absorbe la différence entre les entrées de la fiscalité pétrolière réelle, engendrée par des prix du baril au-dessus de 100 dollars, et celles la fiscalité pétrolière budgétisée, fixée sur la base un baril à 37 dollars.

Le montant global des 67 fonds nationaux de souveraineté recensés s’est établi à 5.402 milliards de dollars en juin 2013 (contre 5.019 milliards de dollars en juin 2012) dont 3.150 milliards de dollars proviennent des ressources de pétrole et du gaz (58%) et 2.252 milliards de dollars d’autres ressources (42%), précise encore SWF institute.

Les ressources financières des fonds souverains des pays asiatiques représentent 40% du montant global, contre 35% pour le Moyen-Orient, 17% pour l’Europe, 3% pour l’Amérique du nord ainsi que pour l’Afrique et 2% pour les autres régions.

Dans son analyse de ce classement des fonds de souveraineté, la banque américaine JPMorgan observe qu’en Afrique, de plus en plus de fonds souverains nationaux y sont créés dans le sillage de l’accumulation des revenus des matières premières et des réserves de change.

Selon JPMorgan, rien qu’au cours des deux dernières années, 15 fonds nationaux de souveraineté ont été mis en place ou sont à l’étude en Afrique tels pour la Tanzanie, le Zimbabwe, le Mozambique, l’Ouganda et le Sierra Leone.

’’Avec la hausse des prix des matières premières, les pays africains tendent de plus en plus à mettre leurs excédents dans des fonds appartenant à l’Etat, visant à gérer leurs richesses pour les générations futures’’, explique cette banque.

Les premiers pays africains qui ont instauré cette catégorie de fonds sont le Botswana en 1994, le Gabon en 1998 et l’Algérie en 2000, suivis de la Libye et de la Mauritanie en 2006, du Nigeria et du Ghana en 2011 et de l’Angola en 2012.

Créé en 2002 pour couvrir partiellement le déficit budgétaire et la dette extérieure et pour atténuer l’effet d’un éventuel choc extérieur sur la conduite de la politique budgétaire, le FRR de l’Algérie est alimenté par le différentiel des recettes fiscales calculées sur la base du prix réel du baril de pétrole et celles basées sur le prix pétrolier tel qu’inscrit dans la loi de finances et fixé actuellement à 37 dollars, rappelle-t-on.

Au niveau mondial, le plus ancien fonds souverain qui existe jusqu’à maintenant est celui du Texas (Etats-Unis) qui a été créé en 1854 et doté actuellement de 26 milliards de dollars à partir des revenus pétroliers.