Le foncier flambe et les matériaux de construction en auss

Le foncier flambe et les matériaux de construction en auss

Le sac de ciment à 630 dinars

Les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer depuis que le sac de ciment a franchi la barre des 350 dinars il y a plusieurs semaines.



Actuellement, le sac de ciment de 50 kilogrammes est cédé contre la bagatelle de 630 dinars, soit 12,60 dinars le kilo. Pourtant, les pouvoirs publics ont affirmé avoir pris toutes les mesures pour éviter la spéculation et la hausse des prix, mais sans résultat.

Le consommateur est contraint de payer le double du prix, au grand bonheur des spéculateurs qui maîtrisent ce marché. «Le fisc et les pouvoirs publics sont incapables de maîtriser les prix bien qu’ils soient plafonnés», déclare un citoyen, avant d’ajouter : «Devant cette situation, j’ai arrêté les travaux de réalisation de ma maison.» Pour les entrepreneurs, aucun incident sur le coût puisque, à chaque projet, ils ont leur quota de ciment nécessaire.

Cependant, contrairement à la hausse du prix du ciment, celui du rond à béton a connu une baisse sensible. Le seul inconvénient est que le coût de la main-d’œuvre est revu à la hausse.

Les maçons ajustent souvent leurs prix sur les prix des matériaux de construction, surtout le ciment.

Cette hausse s’est répercutée sur les prix de vente des constructions.

Ajoutez à cela les nouveaux prix du foncier, soit 12 000 dinars/m² pour les lots à bâtir, et on comprendra aisément qu’aujourd’hui, les citoyens sont incapables de construire leur propre maison, surtout les fonctionnaires qui, par le passé, avaient bénéficié des prix réduits des terrains et des matériaux de construction.

Il ne reste que l’option des logements sociaux puisque, même les logements sociaux participatifs ne sont plus à la portée des petites bourses.

Le F3 LSP a dépassé les 200 millions, si on se réfère aux déclarations des bénéficiaires, qui ont été contraints de refaire plusieurs travaux une fois installés, il y a juste trois mois.

Ainsi, les citoyens à la recherche d’un toit ne voient pas comment la crise de logement pourrait être résolue, et surtout comment ils pourront bénéficier d’un logement vu les prix affichés.

Noureddine Benabbou