Le foncier excessivement cher à Alger/ Hydra : 44 millions le mètre carré

Le foncier excessivement cher à Alger/ Hydra : 44 millions le mètre carré

Le prix moyen au mètre carré (m2) des terrains dans toute la wilaya d’Algeest d’environ 130 000 DA avec un écart-type d’un peu moins de 99 000 DA/m². Ce qui dénote donc d’une variation importante dans l’ensemble de la région.

Le classement de certaines communes par prix décroissant établi par le site des annonces immobilières Baytic.com est scindé en deux catégories. La première regroupe une douzaine de communes qui sort du lot de par les prix du mètre carré pratiqués se situant entre 185 000 DA et 437 000 DA ! Sur cette liste, Hydra occupe la première place avec un tarif qui avoisine les 440 000 DA/m2, soit une différence de près de 83 000 DA en comparaison à d’autres localités. Vient ensuite, selon l’étude réalisée par le même site, une autre commune limitrophe, Saïd Hamdine, territoire sur lequel la parcelle est cédée à près de 300 000 DA. À Bir–Mourad-Raïs, le mètre carré est vendu à plus de 274 000 DA. Le même prix, à quelques dizaines de millions de centimes près, est appliqué à Ben Aknoun. Dans ce premier lot, où le foncier est réputé pour être excessivement onéreux, figure aussi l’APC d’El-Mouradia avec une tarification estimée à 263 000 DA/m2.

Cette étude est basée, affirment les gérants de ce site, sur des annonces postées sur des plateformes d’annonces immobilières comme Baytic. “Les prix moyens au mètre carré sont calculés à partir des prix proposés à la création des annonces, ils ne représentent donc pas toujours le prix effectif de la transaction puisque celui-ci peut être négocié”, expliquent-ils. Néanmoins, précisent-ils, la négociation n’étant en général pas excessive, le tarif “reste proche du prix réel de vente”. De plus, beaucoup d’utilisateurs mettent des annonces avec un prix fixe non négociable. “Nous essaierons d’enrichir cette étude et de la mettre à jour régulièrement pour suivre l’évolution des prix”, promettent les responsables de Baytic. Il est à noter que les terrains de grande superficie, qui sont parfois à vocation agricole, n’ont pas été comptabilisés dans cette étude pour ne prendre en compte que les terrains qu’un particulier serait susceptible d’acheter pour y construire sa maison. “Nous obtenons donc des prix plus pertinents pour cet objectif car les prix au mètre carré des grands terrains sont moins élevés”, indiquent-ils encore.

La surface maximale pour les terrains comptabilisés est de 1 000 m², ce qui est déjà très grand pour un particulier. Avec cette condition, la moyenne des surfaces des terrains constructibles vendus dans la wilaya d’Alger est d’environ 360 m². Le deuxième groupe de communes qui compose cette classification englobe 27 municipalités dont la fourchette des tarifs est entre 33 400 DA (Sidi Moussa) et 180 000 DA/m2 (Bab Ezzouar).

En 2010, à El-Achour, le mètre carré se vendait entre 70 000 et 100 000 DA. Or, de nos jours, il est aux alentours de 170 000… Même topo à Birtouta. Après une importante augmentation, on trouvait des parcelles pour 40 000 DA/m², il faut compter plutôt 70 000 DA/m². À Birkhadem, le terrain était proposé à 110 000 DA/m² en 2010, mais il a atteint actuellement près de 170 000 DA/m2.

“Outre le quartier, d’autres facteurs influent sur le prix, notamment le nombre de façades possibles, la largeur de celles-ci, les papiers disponibles (un “papier timbré” sera bien sûr moins cher qu’un terrain avec acte notarié), la proximité avec certaines commodités comme les écoles, les commerces…”, avouent les analystes de ce site. Par ailleurs, dans certaines communes, l’offre  en foncier dédiée à la vente est rare. L’on peut citer comme exemples El-Harrach, Hammamet, Bachedjarrah, Chevalley, Alger-Centre, Mohammadia, Bab El-Oued.

De nombreux facteurs peuvent expliquer cette envolée des prix, relèvent les gérants de Baytic. Il s’agit, d’après eux, de la demande qui est bien plus importante que l’offre ainsi que l’inflation. L’autre paramètre : “Les Algériens préfèrent investir leur argent essentiellement dans le créneau de l’immobilier, devenu la valeur de refuge par excellence face à une inquiétante monnaie algérienne”, arguent les initiateurs de cette étude.