Le Foehn ou la preuve par neuf de Mammeri: Les deux ouvrages traduits en tamazight

Le Foehn ou la preuve par neuf de Mammeri:  Les deux ouvrages traduits en tamazight

Mouloud Mammeri est à l’honneur au niveau du théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou.

L e Foehn ou La preuve par neuf, son oeuvre théâtrale, vient d’être traduit en tamazight. La bonne nouvelle a été révélée avant-hier mardi par le directeur de cette institution Farid Mahiout qui tenait une conférence de presse, conjointement avec la directrice de la culture Mme Nabila Goumeziane.

L’oeuvre théâtrale sera jouée incessamment par des comédiens qui seront dirigés, ajoute Farid Mahiout, par Ahmed Benaïssa à qui a été confiée la réalisation.

Poursuivant son allocution pour expliquer les raisons qui ont amené les responsables du secteur de la culture à lancer cette initiative, le directeur du théâtre régional ajoutait qu’il est temps pour nous de traduire le rêve de l’illustre écrivain Mouloud Mammeri en réalité, lui qui a dédié sa vie, entre autres, à la littérature, la recherche, et la dramaturgie dans le domaine amazigh. Ce centenaire est une autre opportunité pour reproduire sa pièce qu’il avait écrite en 1957. Elle comporte quatre actes et 29 scènes traitant d’un segment de notre glorieuse révolution.

Un clin d’oeil de l’auteur sur le rôle principal de Abane et la légitimité du combat pour l’indépendance.

Ainsi, la réalisation a été confiée à Ahmed Benaïssa après une magnifique traduction et adaptation faites par deux hommes de lettres, Noureddine Aït Slimane et Rabah Boucetta. Ajebbwani ne hata lqe hata uqamum est le titre de la pièce traduite dans la langue à laquelle Mouloud Mammeri a dédié toute sa vie.

Si la traduction a été mise entre de bonnes mains, on ne peut pas dire moins de la réalisation qui sera assurée par Ahmed Benaïssa dont la vie se confond avec les planches. Le début de ce grand dramaturge natif de Nedroma à Tlemcen et qui a grandi à Sidi Bel Abbès, ville du théâtre par excellence remonte à 1964 avec sa première participation à un stage de formation à Sidi Fredj, dans la capitale qu’il a rejointe à l’âge de 17 ans. Benaïssa a joué plusieurs rôles dans les pièces de Kateb Yacine avant de recevoir le Prix de la meilleure réalisation pour la pièce Nedjma de ce monument du théâtre et de la littérature algériens lors de la dernière édition du Festival national du théâtre.

Par ailleurs, le directeur du théâtre régional a annoncé le lancement de deux stages de formation en direction des jeunes comédiens exerçant dans les troupes et coopératives de la wilaya de Tizi Ouzou. Ces formations sont destinées aux comédiens ayant le deuxième niveau dans le domaine de la mise en scène. C’est Mme Hamida Aït El Hadj, dramaturge et metteur en scène, qui assurera ces séances du 18 au 25 septembre 2017. Les ateliers d’«écriture dramaturgique» seront animés par Noureddine Ait Slimane du 23 au 27 septembre 2017.

Enfin, notons que Farid Mahiout a précisé dans son allocution que le théâtre régional Kateb – Yacine de Tizi Ouzou, soutient et accompagne les productions réalisées par des associations et coopératives théâtrales de la wilaya et ce, par la mise à disposition de moyens techniques, tels que l’éclairage et le son, les campagnes de communication et de promotion et l’organisation de la générale à leurs profils. Il a d’ailleurs été enregistré depuis le début de l’année le parrainage de six productions, trois parrainages des journées théâtrales, théâtre de montagne à Aït Bouaddou, les journées théâtrales Lounja de Larbaâ Nath Irathen et les journées théâtrales Boubkeur Makhoukh.