Comme prévu, le Front national algérien (FNA) a tenu, hier matin, devant le siège de l’Assemblée populaire nationale (APN), un rassemblement de ses élus locaux (APC et APW) et de ses parlementaires.
Objectif assigné à cette action inédite, la dénonciation du Code communal soumis récemment au débat à l’APN et qui a suscité nombre de réserves de parlementaires de tous les bords politiques avec d’innombrables amendements proposés, à ce Code communal dont le FNA exige tout bonnement le retrait. Seulement, cette action n’a pas été pour susciter l’adhésion des élus locaux du parti.
Bien au contraire, les élus présents étaient une centaine, ce qui constitue un échec patent pour le FNA qui, faut-il le rappeler, a été consacré lors des élections locales du 28 novembre 2007 comme troisième force politique du pays, derrière le FLN et le RND, avec près de 1800 élus présents dans plus de 1200 Assemblées communales et de wilayas, dont 131 maires.
La faible mobilisation de ces élus est expliquée par le président du parti, Moussa Touati, par des intimidations, des pressions, voire des menaces qu’auraient subies ses représentants à l’échelle locale, ce qui a dissuadé, selon lui, nombre de ces derniers à ne pas répondre présents.
Ce sont là les arguments du président du FNA aux journalistes qui l’ont harcelé de questions sur la faible participation de ses élus locaux à ce rassemblement. Et à Moussa Touati de brandir la menace de gel des activités des élus locaux, comme pour emboiter le pas aux parlementaires du parti.
Question qui sera au menu des travaux du Conseil national du parti prévu pour ce week-end. Bien entendu, cette éventualité tiendra compte, déclare Touati, de la suite qui sera réservée à une requête remise aux présidents de l’APN et du Conseil de la nation, chargés de la transmettre au président du Conseil Constitutionnel.
Cette démarche est justifiée par le président du FNA par le fait, selon lui, que la mouture du Code communal est anticonstitutionnelle et donc, seule l’institution présidée par Boualem Bessaih est à même de la rendre caduque.
Une mouture qui constitue, selon le FNA, une atteinte à la souveraineté populaire telle que consacrée dans plusieurs articles de la première loi du pays. Le sit-in qui s’est déroulé dans le calme, en présence d’un important cordon de sécurité, a été levé à la mi-journée.
Hacène Nait Amara