Le Conseil d’administration du FMI a salué les performances économiques de l’Algérie, mais considère que le pays reste confronté à d’importants défis dont la diversification de son économie.
»Le conseil d’administration du FMI se félicite des bonnes performances économiques de l’Algérie, soutenues par des politiques budgétaires et monétaires prudentes menées par les autorités », note le rapport sur l’Algérie, publié mercredi, portant sur les conclusions élaborées dans le cadre de l’article IV des statuts du Fonds au titre de l’année 2010.
La stabilisation du secteur des hydrocarbures et les performances dynamiques réalisées par les secteurs liés au programme d’investissements publics devraient conduire à une croissance globale à plus de 3 pc en 2010 et en 2011, selon ses projections. Après s’être détérioré en 2009, l’excédent du compte courant »s’est amélioré d’une manière significative en 2010 en raison de l’augmentation des recettes des hydrocarbures qui a conduit à une augmentation des réserves de change », note-t-il. ‘La gestion macroéconomique prudente entreprise au cours des dix dernières années a également permis la constitution d’importantes réserves extérieures et d’épargnes budgétaires versées dans le Fonds de régulation des recettes, tout en maintenant un très faible niveau de la dette ». Cependant, le conseil d’administration note que, malgré cette évolution favorable, le pays est confronté à d’importants défis relatifs à la diversification de l’économie, la préservation de la stabilité macroéconomique et de la prudence budgétaire.
L’importation de blés par l’Algérie ne relève pas d’une démarche exceptionnelle Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, M. Rachid Benaissa, a affirmé mercredi que les quantités importantes de blé importées par l’Algérie en janvier ne relèvent pas d’une « démarche exceptionnelle ». « L’importation par l’Algérie d’une bonne quantité de blé n’est pas une démarche exceptionnelle », a-t-il déclaré au forum du quotidien El Moudjahid. Interrogé sur certaines informations faisant état de l’importation par l’Algérie d’un million de tonnes de blé en Janvier et d’une commande de 600.000 autres tonnes, M. Benaissa a qualifié l’achat effectué par l’Algérie de « régulier », refusant de parler « d’achat massif ».
« L’Algérie constitue ses stocks. D’abord à partir de la production nationale, puis de l’importation », a-t-il expliqué. La production céréalière algérienne en 2010 tourne autour des 45 millions de quintaux (q), en baisse d’environ 27% par rapport à 2009, en raison essentiellement du recul important de la récolte d’orge. En 2009, la production céréalière avait atteint un record de 61,2 millions de qx dont 24,3 millions de qx de blé dur, 11,3 millions de qx de blé tendre, 24 millions de qx d’orge, et 1,4 million de qx d’avoine.
La récolte céréalière de 2010 a été affectée par une baisse importante de la production d’orge à cause d’une reconversion de certaines zones de culture de cette céréale au profit de fourrages, ainsi que d’un déficit pluviométrique, qui a affecté plusieurs régions de forte production.