Le FMI pointe d' »importants » risques politiques

Le FMI pointe d' »importants » risques politiques
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Le FMI s’est inquiété jeudi des risques politiques ´´importants´´ en Tunisie où la mise en oeuvre du plan d’aide accordé par l’institution a pris du retard. ´´Les risques politiques sont importants´´, a affirmé William Murray, porte-parole du Fonds monétaire international lors d’une conférence de presse à Washington.

Près de trois ans après la chute de Ben Ali, la crise politique en Tunisie s’est encore aggravée jeudi, l’opposition envisageant de renoncer aux négociations avec les islamistes au pouvoir.

Citant notamment les ´´retards´´ dans la transition politique, le porte-parole du Fonds a estimé que sa prévision de croissance cette année pourrait à nouveau être abaissée après une première révision de 4% à 3%. ´´Le principal défi pour la Tunisie est de maintenir la stabilité macro-économique tout en progressant dans l’application de son plan de réformes (…) qui est crucial pour rétablir la confiance des investisseurs´´, a-t-il souligné. Ce programme de réformes a été négocié avec le FMI en contrepartie de l’assistance financière de 1,7 milliard de dollars accordée au pays en juin.

Mais l’audit des comptes publics, nécessaire pour débloquer une partie de cette aide, n’a toujours pas été mené alors qu’il devait avoir été conclu à la mi-septembre. Une porte-parole du FMI a indiqué à l’AFP qu’une mission du Fonds devrait se rendre dans le pays ´´en novembre´´ pour achever cet audit. Le FMI a accordé son aide à plusieurs autres pays touchés par l’onde de choc du printemps arabe (Maroc, Jordanie…).

Des discussions ont également été menées avec l’Egypte mais elles ont dû être suspendues en raison de l’instabilité politique dans le pays.