Le FMI note l’importance du partenariat public-privé

Le FMI note l’importance du partenariat public-privé

En dépit de la chute vertigineuse des cours du pétrole, le secteur bancaire en Algérie reste bien capitalisé.

C’est du moins le constat établi par le Fonds monétaire international qui souligne dans son dernier rapport semestriel sur les perspectives économiques de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistant (Moanap), la résistance du secteur financier au choc pétrolier.

Une résilience que l’institution présidée par la Française Christine Lagarde, impute à la bonne tenue du secteur bancaire : «Les banques dans la région du Conseil de coopération du Golfe et en Algérie restent bien capitalisées, avec des ratios de fonds propres généralement bien supérieurs au minimum réglementaire et rentables», lit-on dans ledit rapport publié ce mardi. Un bémol cependant, puisque le FMI lance un avertissement aux pays du  Moanap contre la hausse des prêts improductifs qui risquent d’engendrer la détérioration des actifs. Entendez par là des prêts non rentables qui ne font pas entrer de l’argent et ne servent pas l’économie. L’institution de Bretton Woods vise certainement, pour ce qui concerne en tout cas l’Algérie, les aides de l’Etat à l’instar de crédits pour les importations dont la banque ne bénéficie que du loyer et sans contrepartie économique.

Sur un autre registre, le rapport prévoit un ralentissement de la croissance en Algérie de 1,5% et sa baisse à 0,8% l’année prochaine pour se redresser à 2,4% en 2022 sous l’effet des restrictions dans les dépenses publiques. Par ailleurs, la croissance en Algérie devrait ralentir à 1,5 % en 2017. «En Algérie, le gouvernement a commencé à formuler une vaste stratégie qui modifierait le modèle économique du pays pour l’axer sur une croissance tirée par le secteur privé», relève l’institution à ce sujet. «Le rôle du secteur privé en Algérie est encore accru grâce au développement de partenariats public–privé».

Le créditeur mondial revient quand même à la charge en conseillant à l’Algérie d’opter pour un ajustement plus progressif à court terme « afin de limiter les effets négatifs sur la croissance. » C’est-à-dire plus de restrictions sur le plan budgétaire.  «Dans les pays exportateurs de pétrole, la faiblesse des cours et l’ajustement budgétaire continuent de peser sur la croissance non pétrolière, tandis que la croissance globale subit aussi les effets de l’accord de réduction de la production de brut impulsé par l’Opep.»

Faouzia Ababsa