Si le retour aux anciennes appellations du parti, en particulier le comité central, a permis quelque part de nettoyer la maison du vieux parti sachant que l’instance exécutive était composée de 5 000 membres, les traces de la crise de 2004 sont toujours là.
Le Front de libération nationale a achevé les travaux de son 9e congrès en maintenant Abdelaziz Belkhadem au poste de secrétaire général et en revenant aux anciennes appellations du parti, notamment le bureau politique et le comité central.
Cependant, si le retour aux anciennes appellations du parti, particulier le comité central, a permis quelque part de nettoyer la maison du vieux parti, sachant que l’instance exécutive était composée de 5 000 mem-bres, les traces de la crise de 2004 sont toujours là et ont été remarquées lors de l’élection du comité central.
Dans ce cadre, certains acteurs au FLN «regrettent l’absence de débat sur les fautes du passé» et surtout «l’absence d’une vraie réconciliation entre les enfants du même père».
Après des heurts entre les délégués de quelque 17 mouhafadhates, dont celle de Oued Souf, Saïda, Oran, Khenchela et Naâma, le comité central du parti, qui remplace l’instance exécutive, a été enfin élu sous haute tension, même si les fidèles de Benflis ont réussi à avoir une place dans cette structure comme le cas de l’ancien président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée populaire nationale (APN), Sadek Bouguetaïa classé deuxième dans la liste de Souk-Ahras en plus de Abdelaziz Belaïd, ex-SG de l’Union nationale de la jeunesse (Unja) classé également deuxième dans la liste de la mouhafadha d’Hussein Dey.
Toutefois, le principal animateur de la cellule de suivi, Abbas Mekhalif, classé sixième dans sa mouhafadha, a été intégré par Abdelaziz Belkhadem sur la liste nationale (personnalités) aux côtés de Abdelkader Zidouk qui n’a pas voulu se présenter à l’élection. Cependant, Abdelhamid Mehri et Ali Benflis restent en dehors des instances du parti.
Annoncé pour une composante de 250 à 321, dont 130 désignés représentant «les personnalités nationales» et 162 «élus», le nombre du comité central a été porté à 351, sur proposition de Abdelaziz Belkhadem pour une «meilleure représentativité» de la communauté nationale à l’étranger au sein de cette instance du parti.
Cependant, pour certaines sources, l’augmentation du nombre des membres du comité central a pour but de donner la majorité aux partisans de la direction politique actuelle du parti.
A souligner que ce comité a procédé à l’élection de Abdelaziz Belkhadem au poste de secrétaire général du parti pour un deuxième mandat «de cinq ans», une durée qui est précisée dans le statut principal du parti modifié lors de ce congrès. Il faut dire que l’élection de M. Belkhadem était attendue, puisqu’il était seul candidat à sa succession.
M. Belkhadem a été plébiscité vendredi au premier jour du 9e congrès du FLN par les congressistes au poste de secrétaire général du FLN pour un deuxième mandat.
Mais il a fallu attendre le feu vert du comité central pour son élection. M. Belkhadem a été élu en 2005 lors du 8e congrès réunificateur du parti au poste de secrétaire général de l’instance exécutive du parti.
Toutefois, ce nouveau mandat de
M. Belkhadem sera différent puisque le poste de secrétaire général a bénéficié de prérogatives plus larges. Pour le poste de président d’honneur, le congrès a plébiscité Abdelaziz Bouteflika.
Ce dernier a la prérogative de convoquer un congrès extraordinaire et une session du comité central.
Dans les jours à venir, Abdelaziz Belkhadem convoquera le comité central en session ordinaire, durant laquelle il annoncera les noms des membres du bureau politique qui sera composé de 11 à 17 membres. Intervenant à la clôture de ces assises, le SG du FLN a souligné que le congrès a été une «fête» et un «total succès», rappelant qu’être élu au niveau des instances dirigeantes du parti «est avant tout une grande responsabilité».
Il a également annoncé que des assemblées générales seront tenues prochainement au niveau de toutes les kasmas et mouhafadate pour «ouvrir grand les portes du parti aux jeunes et aux femmes».
Ainsi, durant les trois jours du congrès, plusieurs voix se sont exprimées pour appeler le FLN à s’ouvrir davantage aux nouvelles générations, dont le président de la République Abdelaziz Bouteflika dans la lettre qu’il a adressée aux congressistes le premier jour du congrès.
Cependant, cet appel n’a pas été concrétisé dans la composante du comité central puisque pour pouvoir se porter candidat il faut être militant depuis dix ans.
Une condition qui a choqué les 540 jeunes présents au 9e congrès du parti comme délégués.
A rappeler qu’un total de 4 640 participants, dont 3 929 délégués ont pris part à ce congrès, tenu à la coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf à Alger. Par ailleurs, après ce congrès, le vieux parti est tenu de s’imposer sur la scène politique et surtout devant la montée de son allié le RND.
Ainsi, les législatives et les locales de 2012 seront les premiers défis à relever pour le FLN.
Par Nacera Chenafi