« Prendre part à Paris à une commémoration internationale du centenaire de la Grande guerre est pour l’Algérie une façon de rappeler pudiquement mais fièrement au monde la contribution des Algériens à la libération de peuples d’Europe », a souligné, lundi, le Front de libération nationale (FLN) dans un communiqué.
Pour le FLN, commémorer à Paris avec 79 autres nations le centenaire de la première guerre mondiale « participe du devoir de mémoire que notre pays assume d’abord envers lui-même ».
« La Nation ne peut en effet oublier ses enfants que les contingences de l’histoire ont amené à se sacrifier sur l’autel de la liberté, pas la liberté de l’oppresseur qui n’avait donné alors aux Algériens mobilisés de force que le droit de mourir sur les champs de bataille, mais la liberté humaine en tant qu’idéal universel et immuable », a souligné le communiqué.
Le parti du FLN a estimé que l’absence et le silence n’étaient pas la meilleure façon « d’honorer les sacrifices de l’armée entière que constituent les 172.000 Algériens qui ont pris part contre leur gré à la Grande guerre, dont 31.000 ont payé de leur vie une bravoure d’autant incroyable que nos soldats ne pouvaient donner de réel sens politique à leur combat à Verdun, Sedan, Reims, Douaumont, sur l’Yser, la Marne ou ailleurs sur les nombreux champs de bataille où ils en étaient en première ligne sur le front ».
Pour le FLN, l’emblème national, premier symbole de la souveraineté nationale chèrement recouvrée, « a vocation à flotter partout où l’Algérie doit être présente et partout ou les liens unissent notre pays, notre Etat, notre gouvernement, notre peuple aux autres nations ».