Le FLN risque de disparaître du Conseil de la Nation, Que fera Belkhadem pour raisonner ses sénateurs frondeurs ?

Le FLN risque de disparaître du Conseil de la Nation, Que fera Belkhadem pour raisonner ses sénateurs frondeurs ?

Selon des informations non confirmées par la direction du parti FLN, une quarantaine de sénateurs envisageraient de faire sécession.

L’intention prêtée aux frondeurs est de créer un groupe parlementaire dissident au Conseil de la Nation.

Les raisons de cette fronde seraient à rechercher dans le mécontentement constaté à la fin des travaux du 9ème Congrès du FLN qui s’est tenu le 19 mars et dont l’élection du Comité central (CC) avait été le point nodal.

En effet, des dépassements avaient été rapportés allant jusqu’à des atteintes physiques. D’ailleurs, le CC devait comporter 321 membres mais ce nombre avait été porté à 351 par le SG, Abdelaziz Belkhadem, pour satisfaire les exigences des uns et des autres.

Ce qui aurait ravivé davantage la déception des militants qui n’avaient pas réussi à se placer au sein de cette instance. Ainsi, une semaine, à peine, après les déclarations triomphalistes, le congrès rassembleur se transforme en bombe à retardement.

Si les 40 sénateurs, qui auraient entamé des démarches pour créer un groupe parlementaire dissident, réussissent dans leur entreprise et s’ils sont rejoints par d’autres, le FLN de Belkhadem risque tout simplement de perdre son groupe, et du coup son poids au sein du Conseil de la Nation.

Pour mémoire, le parti FLN dispose de 52 sénateurs au Conseil de la Nation et il suffit à une formation politique de disposer de 10 parlementaires pour constituer un groupe parlementaire. Les dissidents reprochent à leur direction d’avoir admis au CC des personnes étrangères au FLN.

Selon des informations, non vérifiées, les contestataires envisageraient de créer un groupe indépendant et ont déjà lancé une pétition qui a recueilli 40 signatures.

S’il réussit dans sa manœuvre, le groupe dissident pourrait conforter le RND et jouer à l’arbitre dans l’adoption de projets de loi ou dans leur rejet. Le problème pourrait être plus grave, encore, si la fronde est portée à l’Assemblée nationale et si des députés envisageaient d’imiter leurs collègues du Conseil.

La question qui se pose, d’ores et déjà, est de savoir que fera Belkhadem pour sauver le FLN de cette implosion qu’il avait réussi à éviter à la coupole Mohamed Boudiaf ?

Miloud Horr