Ce qui est certain est que la réunion du bureau politique de demain va apporter plus de détails sur l’exclusion ou pas de l’ancien patron du parti.
L’affaire Belkhadem est à suivre. Le feuilleton n’a pas livré tous ses secrets. Ce dossier sera sans doute au menu de la réunion du bureau politique prévue demain. «La direction nous a convoqués demain à une réunion du bureau politique», a confié à L’Expression un membre de cette instance qui n’écarte pas l’examen du dossier Belkhadem. Cette réunion, la première du genre pour le parti après la rentrée sociale, sera donc consacrée à mettre de l’ordre dans les questions organiques. Sur l’affaire Belkhadem et son exclusion des instances du parti, notre interlocuteur affirme que rien n’a été décidé jusqu’à présent.
«Le secrétaire général aura certainement des choses à dire sur ce sujet», a estimé notre source. Ce qui est certain, est que la réunion du bureau politique de demain va apporter plus de détails sur l’exclusion ou pas de l’ancien patron du parti. Selon ce membre du bureau politique, a priori, l’ex-secrétaire général sera traduit devant la commission de discipline sauf en cas de grave erreur, il peut perdre sa qualité de militant. «Il faut d’abord connaître la raison», a-t-il affirmé.
Ce qui n’est pas évident. Personne n’est au courant de l’erreur commise par Abdelaziz Belkhadem pour en juger. Ce membre du bureau politique explique que son limogeage de la Présidence peut être inscrit dans le processus des changements opérés par le président de la République. Concernant sa relation avec le parti rien n’est encore clair sur ce sujet.

Le premier concerné dit qu’il n’est pas au courant. Interrogé sur son imminente exclusion du parti par le biais de la commission de discipline, Belkhadem a souligné dans une déclaration faite à TSA qu’il s’agit d’un «mensonge». «Si la direction du parti me reproche quoi que ce soit, qu’elle me traduise devant la commission de discipline», avait-il indiqué. Certes, Belkhadem a refusé de faire des commentaires sur son limogeage, il n’en demeure pas moins que des informations circulent faisant état de ses agissements au nom du président de la République.
S’exprimant sur la chaîne Al Biled TV, le 18 juillet dernier, Abdelaziz Belkhadem a affirmé avoir reçu le soutien du président pour l’élection d’un nouveau secrétaire général du FLN. Une déclaration qualifiée de mensonge par la direction de Saâdani. Le comportement audacieux de Belkhadem semble attirer les foudres du président. D’ailleurs, depuis sa nomination au poste de ministre d’Etat- conseiller, Belkhadem n’a effectué aucune mission officielle à l’étranger. Malgré son rappel à la présidence, M. Belkhadem n’a pas lâché prise du parti. Il a fait des mains et des pieds pour revenir à la tête du parti.
Son ambition politique d’aller loin dans le parcours ne l’a jamais quitté. Même s’il ne le dit pas publiquement, Belkhadem cache mal ses motivations pour régner à la tête du pays. Convaincu que le président n’était pas en mesure de faire un autre mandat, M.Belkhadem préparait ses relais pour baliser le terrain.
La campagne du quatrième mandat a été menée par son successeur. Un autre fait, sa participation à l’université d’été du Front du changement organisée autour «de la transition politique en Algérie» n’a pas été du goût de son entourage. Il semblerait que c’est la goutte qui a fait déborder le vase.