Dans son discours hier devant les parlementaires de son parti, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de libération national (FLN), a annoncé que son parti prépare un «document de bonne conduite».
«Notre parti se penche actuellement sur la préparation d’un document où seront précisés les comportements et les pratiques contre lesquels on doit lutter afin de répondre aux doléances des citoyens», a-t-il dit, demandant à ses parlementaires de descendre auprès des masses populaires afin de discuter avec elles et de leur expliquer le projet de société prôné par son parti.
Il a sommé chaque député FLN d’établir un rapport explicitant les soucis de militants et des citoyens. Revenant sur les évènements qui ont secoué le pays, l’orateur a fait une comparaison avec les émeutes d’octobre 1988 pour dire qu’«à l’époque, l’Algérie traversait une crise économique sans précédent, alors qu’en janvier 2011, notre pays est dans de bonnes conditions socioéconomiques».
Le premier responsable du FLN s’est interrogé par ailleurs sur les raisons d’une telle révolte. Chose qu’il faut diagnostiquer, selon M. Belkhadem, qui proposera par ailleurs l’élargissement des espaces de concertation entre le pouvoir et le peuple par le biais des partis politiques et des organisations de masse.
Il a insisté sur la généralisation des mécanismes de contrôle en frappant d’une main de fer contre tout spéculateur, tout en permettant à la presse de faire son travail dans de meilleures conditions en lui facilitant l’accès à l’information «pour que le journaliste algérien évite de recourir à la rumeur et à de fausses informations».
A priori, le secrétaire général du FLN n’a pas écarté l’éventualité de proposer l’imposition d’un impôt sur la fortune pour lutter contre le phénomène fait d’enrichissement illégal souvent à l’origine des soulèvements populaires et notamment des jeunes.
Par Khaled Haddag