Le FLN prend la direction de l’Alliance présidentielle

Le FLN prend la direction de l’Alliance présidentielle
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Le siège du FLN a abrité hier la réunion au sommet des trois partis composant l’Alliance présidentielle. Cette réunion, devant se tenir il y a sept mois, a été reportée à la demande du FLN.

Abdelaziz Belkhadem a expliqué que l’ajournement a été décidé par son parti en raison de la présentation par le Premier ministre de la déclaration de politique générale devant l’APN. Sauf que Ouyahia n’a pas terminé la dernière phase puisqu’il doit être l’hôte, aujourd’hui, du Sénat pour s’adonner au même exercice. Le secrétaire général du FLN, qui a pris hier la présidence tournante de l’Alliance, a indiqué dans son allocution introductive que celle-ci reste un espace de dialogue et non de confrontation.



Notamment en ce qui concerne la mise en application du programme présidentiel 2010-2014, pierre angulaire de cette alliance. Pour sa part, le secrétaire général du RND, qui a présidé l’Alliance depuis février dernier, n’a pas manqué de souligner qu’il y a eu des manquements dans les activités de cet espace dit de dialogue. Il relèvera également, dans un pré-bilan, que l’activité de l’Alliance présidentielle n’avait pas atteint le niveau voulu. Cela dit, elle a quand même contribué à la réussite du programme présidentiel qui a opéré ces derniers mois un virage important. La preuve en est, selon Ahmed Ouyahia, les immenses investissements publics consentis par le gouvernement, la multitude des textes de loi adoptés par les deux chambres du Parlement, mais aussi la mobilisation des trois partis (FLN, RND, MSP) pour l’explication du plan quinquennal. Il terminera son intervention en affirmant que l’Alliance va bien et que son poids est important. Il remerciera les députés appartenant aux formations alliées d’avoir approuvé la déclaration de politique générale.

Le partenariat politique ne fait plus partie du leitmotiv adopté ces derniers mois par Bouguerra Soltani, président du MSP. Dans son intervention, hier, ce dernier a réaffirmé que son parti était très attaché à l’Alliance qu’il avait pourtant proposé d’élever au partenariat politique. La première fois qu’il en avait parlé, on s’en souvient, c’était lorsque le RND et le PT avaient signé un accord politique en prévision des sénatoriales de 2009. Un accord qui était loin d’être à son goût et à celui de Abdelaziz Belkhadem.

Mais le président du MSP était le seul à contester le partenariat RND-PT. L’ex-ministre d’Etat a évoqué plusieurs points communs qui ont présidé à la création de l’Alliance présidentielle en février 2004, notamment la réconciliation nationale, la stabilité, le développement et la corruption dont il dit qu’il faut la combattre «comme on combat le terrorisme». Il soulignera avec force que l’Alliance présidentielle est devenue une stratégie nationale, même s’il faut en corriger certaines carences. La réunion de l’Alliance présidentielle était très riche si l’on en croit l’ordre du jour proposé par Abdelaziz Belkhadem et adopté par ses pairs.

Il s’agissait de débattre de l’éventuelle organisation d’une conférence nationale des cadres de l’Alliance présidentielle avant la fin du premier semestre 2011, des projets de loi proposés par le gouvernement au Parlement, de la corruption et des fléaux sociaux et enfin des activités communes sur le terrain pour l’application du programme quinquennal. Mais aussi de discuter des préoccupations des citoyens aux fins de mettre un terme aux émeutes et à la destruction des biens publics.

Sur le plan international, le FLN a proposé de débattre du refus de l’ingérence étrangère notamment dans le Sahel, de l’autodétermination des peuples palestinien et sahraoui et enfin de l’attitude à adopter envers le Soudan au lendemain du référendum. Après quoi, l’Alliance a décrété le huis clos avec la promesse d’une rencontre avec la presse dès l’achèvement des travaux.