Le FLN met au défi Ouyahia d’apporter ses preuves sur l’utilisation de la « Chkara » lors des élections sénatoriales

Le FLN met au défi Ouyahia d’apporter ses preuves sur l’utilisation de la « Chkara » lors des élections sénatoriales

La guerre fratricide entre le FLN et le RND, sur fond de résultats des dernières élections sénatoriales continue. Les propos du chef du RND, lors de  sa conférence de presse, samedi, en soutenant que « La chkara est une réalité » n’a pas été du goût de la direction du FLN qui s’est sentie mise en accusation.

Sa réaction violente et instantanée sur le site électronique du parti témoigne de l’extrême tension qui mine les rapports entre les chefs des deux partis qui se détestent « cordialement ». En expert de l’hypocrisie, Ahmed Ouyahia a tenté de faire croire que Amar Saâdani est  « mon ami ». Mais personne n’y croit, à commencer par le concerné lui-même qui ne veut visiblement pas de cette encombrante amitié.

Pour preuve, ses récurrentes saillies contre Ahmed Ouyahia qu’il persiste à voir comme une survivance anachronique du « toufikisme » défait, ce qui n’est pas du reste faux.

Pour revenir aux dernières sénatoriales, le communiqué du FLN, sans le citer, demande à Ahmed Ouyahia d’apporter les preuves de ses accusations. « Certains continuent de souffrir d’un complexe à l’égard du premier parti du pays et s’attaquent dans leurs sorties médiatiques à sa position de première force politique, remettent en cause  sa crédibilité en semant le doute sur la majorité qu’il a obtenue lors des élections sénatoriales », lit-on dans le communiqué.

En revanche, le FLN pointe la « satisfaction factice affichée par certains partis, en faisant croire  que leur triomphe lors des sénatoriales est le résultat de la mobilisation de leurs élus et le triomphe de leur stratégie ».

Le FLN rappelle dans son communiqué que c’est bien Amar Saâdani qui avait appelé à la « moralisation » de l‘exercice politique et à « déchirer la Chkara ».

Le  FLN rafraîchit la mémoire du RND en lui rappelant qu’il est le produit historique d’une fraude électorale massive.

Tout en se félicitant du crédit dont jouissent ses élus locaux, le FLN rappelle également dans son communiqué que c’est bien la direction du parti qui avait refusé, la veille des sénatoriales toute alliance avec les autres partis.

Loin de douter de sa majorité u niveau du Conseil de la nation, le FLN  explique sa victoire « par la réussite de la stratégie adoptée et le jeu de la transparence et de la démocratie, loin de toute injonction de la direction nationale dans le choix des candidats ». Ce qui ne serait donc pas le cas, est-il suggéré, pour le RND. Et le FLN de conclure son communiqué en insistant : « Apportez vos preuves, si vous êtes de bonne foi ! »