Le FLN : le raz de marée des «redresseurs»

Le FLN : le raz de marée des «redresseurs»

Enclenché début novembre dernier, un «mouvement de redressement et de l’authenticité », regroupant plusieurs personnalités politiques, se fixe comme objectif immédiat chasser de son poste de secrétaire général Abdelaziz Belkhadem, lui-même issu d’un coup de force en 2004. Les 23 et 24 décembre est prévue la tenue de la session du comité central du FLN.

La semaine qui vient, l’on s’attend à un communiqué qui sera rendu public par les poids lourds animateurs du mouvement, dont Abderrezak Bouhara, Bounekraf et Boukhalfa. Ce communiqué exprimera ainsi officiellement la position des «redresseurs» par rapport au conflit né depuis le lancement de la restructuration des cellules des bases du FLN, les kasmate.

Une fois de plus, le FLN est interpellé, à son corps défendant, pour conjurer les démons de la contestation qui prend les contours d’un irrésistible ras de marée au regard des événements de ces derniers jours. En effet, par centaines, des militants des structures de base de ce parti, brimés, déçus, se disant victimes de la «hogra», entrent en dissidence contre la direction FLN de Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général. En masse, ils rejoignent le «mouvement de redressement et de l’authenticité », dont l’objectif n’est autre que la tête du patron actuel du FLN. Parmi les animateurs du mouvement, il y a ceux-là mêmes qui ont poussé Ali Benflis à la démission en avril 2004 lors du 7e congrès réuni en session extraordinaire (Belkhadem était du nombre ainsi que Si Afif) et qui l’ont plébiscité pour un second mandat à l’occasion du 9e. Créé le 3 novembre dernier, le mouvement compte de hauts cadres du parti, des députés, des sénateurs, ainsi que des ministres. A l’évidence, il ne s’agit pas là d’un chahut de militants en mal de protestation.

C’est que les déçus du système Belkhadem sont aussi bien de simples militants de base (kasma) que des cadres de l’appareil du parti. A malin, malin et demi. A trop vouloir faire cavalier seul, en vieux routier du sérail politique, Abdelaziz Belkhadem a fini par monter contre lui de nombreux contradicteurs ; mieux, des opposants qui ne sont pas à leur première opération coup-de-poing.

Ils ont pour noms Abdelkader Hadjar, actuellement ambassadeur en Egypte et concepteur du fameux «coup d’Etat scientifique» inauguré contre Abdelhamid Mehri, signataire du contrat de Sant’Egidio, El-Hadi Khaldi, ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Mohamed Seghir Kara, ex-ministre du Tourisme et de l’Artisanat, député et à qui sera confiée la mission de porte-parole du mouvement de redressement. Redoutables manœuvriers, habitués du travail de coulisses, leurs rancœurs et accusations à l’encontre de leur chef tombent comme des sentences sans recours possible. Mais tous ces griefs, le patron du FLN n’en a cure et y répond par un grand éclat de rire, affirmant le plus sérieusement du monde que ce ne sont qu’affabulations et spéculations de presse. Ainsi, aucune chance d’être «mis au parfum», même de façon officielle. Au siège du FLN à Hydra, c’est l’«omerta» pour tout ce qui touche à ce conflit, où l’on nous dit préférer se concentrer sur les questions de renouvellement des kasmate puis celles à venir des mouhafadate. Politique de l’autruche ou aveuglement devant le feu qui prend de plus en plus dans la maison FLN. Mais une telle attitude va s’avérer contre-productive comme d’autres mesures répressives contre les «redresseurs» que tentera Belkhadem, car le temps jouera contre lui.Il faut avoir à l’esprit que la session du comité central du FLN est programmée d’ores et déjà pour les 23 et 24 décembre prochains. A moins de se défaire de ses œillères et de regarder la vérité en face.

Voire… Dur de prendre brusquement conscience que même en tant que secrétaire général du parti, l’on n’est pas exempté de tout reproche. Mieux, l’on est aussi comptable devant ses pairs et surtout vis-à-vis de ceux qui l’ont porté à ce niveau de la responsabilité qui peuvent se retourner contre lui. C’est d’ailleurs, ce qui s’est produit ! Replié dans un niveau de villa comme on en fait à Draria, à quelques encablures au sud-est d’Alger, Mohamed Seghir Kara, porte-parole donc du mouvement anti- Belkhadem, est extraordinairement rieur en dépit de l’épreuve engagée où rien n’est gagné d’avance. Très disert, il présente un visage différent de l’atmosphère de suspicion en vigueur à Hydra.

Et d’emblée, il entre dans le vif du sujet : «Belkhadem n’a jamais donné suite aux doléances écrites qui lui ont été transmises par la voie hiérarchique.Il n’a jamais daigné recevoir un militant, un cadre national du parti ou un responsable d’une structure de l’Assemblée populaire nationale (APN).» Et comme pour confirmer ses dires, Salah Goudjil, doyen et l’un des piliers du vieux parti, fera les frais de l’autisme de son secrétaire général. Et c’est dans la presse qu’il trouvera un espace d’expression, à défaut d’une oreille attentive, pour s’adresser à lui. Dans cette lettre, il demandait en vain au «frère secrétaire général» un rendezvous pour un entretien. Et cette «correspondance, comme tant d’autres d’ailleurs, est restée sans réponse…» On imagine bien la contrariété dans laquelle a été plongé «ammi» Salah, comme l’appelle Mohamed Seghir Kara. D’autant que selon lui «le problème qui se pose actuellement au sein du parti est sérieux». Il insiste : «Je dirai même qu’il est très sérieux.» «Depuis 2005, il n’a jamais pris position ou tranché un problème aussi mineur soit-il, et cela a fait que les problèmes se sont accumulés », renchérit le porteparole du mouvement de redressement et de l’authenticité.

Quand bien même Abderrahmane Belayat, membre du bureau politique – au demeurant contesté dans sa composante – vient à la rescousse de Belkhadem et prétend chasser d’un revers de main toute idée de crise et affirme que le FLN «fonctionne normalement », bien que le conflit entre les deux camps du vieux parti soit du domaine public.

Mais plus le temps passe, plus l’actuel SG du FLN est acculé et mis sur la défensive. Pour preuve, à chacune de ses apparitions publiques, il se sent forcé de justifier les querelles intestines à l’endroit de l’opinion et des autres observateurs de la scène politique nationale. Ainsi, malgré lui, la dynamique de crise l’entraîne à réagir violemment contre ses adversaires dans une incohérence qui laisse songeur. Ne va-t-il pas jusqu’à accuser le RND d’Ahmed Ouyahia, Premier ministre, d’être pour quelque chose derrière cette crise ! Bien sûr, l’appartenance des deux partis à l’Alliance présidentielle n’exclut pas une certaine compétition. Quant à parler de coups bas… Peut-être aussi que le FLN sous Belkhadem a perdu du terrain devant le RND lors du renouvellement partiel du Conseil de la nation en décembre 2009. Le RND, rappelons- le, avait fait une percée tandis que le FLN, bien que vainqueur, avait perdu un siège sur les 23 sortants pendant que son rival en gagnait 12. Sur les 22 élus FLN, trois s’étaient présentés en indépendants. En gros, il perd la majorité au Sénat, ce que lui reprocheront ses adversaires. Et ce sera l’un des reproches que lui adresseront ses opposants désormais activant sous la bannière des redresseurs. Selon ces derniers, Belkhadem a affaibli sciemment le parti. A les croire, il serait chargé secrètement de cette mission de fossoyeur.

Cette attaque de fond, et pas des moindres, leur est renvoyée par l’accusé. Publiquement, il accuse les redresseurs – désormais désignés et principalement MM. Khaldi et Kara – d’être des «chargés de missions» pour des cercles occultes du pouvoir. Et sa hargne va bien au-delà, nous dit le porte-parole du mouvement de redressement. Il nous traite de «mauvaises graines», de «scorpions», de «chargés de mission d’Ouyahia», de «mordre la main qui les a nourris», «de ne pas faire partie du bureau politique».

Réponse du berger à la bergère, les redresseurs ne se priveront plus de planter une série de banderilles dans la dos de Belkhadem. Une polémique qui aura le mérite de déballer en public le fond de pensée des uns et des autres. C’est autant de motifs de dégoût et d’écœurement pour l’opinion publique marée qui n’en a cure de ces disputes de «hamamate». Mais dans cette guerre des mots, des choses peu reluisantes apparaîtront. Ainsi, les militants FLN de base apprendront que leur chef a importé du Soudan un slogan pour leur 9e congrès tenu en mars dernier. Mieux, que l’organigramme du parti de Moubarak au pouvoir en Egypte est celui-là même sur lequel est bâti le fonctionnement du FLN à l’exception d’un ajout, nous dit Mohamed Seghir Kara, à savoir la commission des «finances et d’entreprises». Il enfonce le clou encore plus et accuse Belkhadem d’avoir «introduit le ver dans le fruit» en ouvrant les portes à des entrepreneurs véreux qui ont des démêlés avec la justice et les impôts. Mais, suprême accusation, Abdelaziz Belkhadem fait de «l’épuration politique» à l’intérieur du parti en changeant sa composante humaine ! Pour lui, l’opération a été entamée avec la restructuration des kasmate dans les 48 wilayas.

C’est le facteur déclenchant du mouvement de redressement. Il y a, alors, urgence tant est grand le danger car il y a péril en la demeure FLN ! La méthode serait partout la même. «Les militants sincères et dévoués sont marginalisés au profit d’autres individus recrutés de divers horizons, sauf de la localité concernée. » Rencontré à Draria, un militant venu exposer ses desiderata, nous confirmera qu’il est ainsi aussi à Ilizi. Les P-V (parce qu’il faut veiller à la «légalité» de l’opération) qui sont transmis à la centrale sont établis soit dans des domiciles privés, soit dans des cafés, nous révèle-t-on.

Conséquence : c’est la déstabilisation générale à travers les 48 wilayas et le FLN version Belkhadem – Si Afif plonge véritablement dans la tourmente. Tous les coups sont permis. La violence entre en scène et poussera souvent les services d’ordre à intervenir pour mettre fin aux batailles rangées. Nul besoin de citer le chapelet d’incidents relevés un peu partout qui ont eu pour point de départ Hydra (Alger), avec son lot de blessés, et Annaba où un sénateur, non content de recruter des sbires, a sorti son arme pour faire prévaloir sa loi ! Bien évidemment, les échos de tels incidents ne peuvent pas ne pas arriver aux oreilles des instances dirigeantes. Fait gravissime, on laisse faire. Le plus inquiétant est que ces agissements trouvent justification : normal, on se bouscule au portillon FLN pour y adhérer. On croit rêver face à de telles assertions de la bouche du premier responsable de ce parti. Et lorsque rien n’est fait pour crier au scandale et stopper les dérives, n’est-ce pas la porte ouverte à tous les abus, tous les excès ? Question : peut-il en être autrement quand les barres de fer supplantent l’argument et le dialogue pour un parti se prétendant pour la démocratie ? Peut-il en être autrement quand la mentalité de voyou prime sur l’intelligence, la foi en un idéal, sur l’éthique qui doit régir le fonctionnement d’une association quelle que soit sa vocation et a fortiori politique.

Malheureusement, la maison FLN est gangrenée par ce type de comportement, les opportunistes de tout poil. Les animateurs du plus vieux parti peuvent-ils ignorer le pourrissement qui s’est installé. Qu’ils soient redresseurs ou candidats au redressement. L’on sait que l’adhésion à un parti, c’est aussi pour assouvir des ambitions aussi légitimes soient-elles. Mais à quel prix ? C’est là que les balises ont sauté. On l’a vu lors des élections au Sénat, où des voix se sont monnayées à 70 000 DA sonnants et trébuchants sans que l’on s’y offusque outre mesure. Cette terrible réalité finira par s’imposer comme condition à tout candidat qui veut être retenu tête de liste, que ce soit au niveau des APC-APW, à l’APN ou au Sénat. Il sait parfaitement qu’en retour de l’achat des voix pour son élection, des privilèges et des avantages l’attendent.

Une sorte de retour d’investissement ! Cette gangrène finira par s’emparer des rouages du parti. Paradoxalement, aucun débat n’est initié à ce sujet, objet de chuchotements. Le fléau-argent est sous une fausse pudeur ambiante. Le tragique est que le prix des voix grimpe en fonction du poste convoité. La corruption et le business des voix sont illustrés d’ailleurs par l’affaire du concessionnaire d’une marque automobile à Oran, qui a défrayé la chronique. Il crie à qui veut l’entendre qu’il avait «acheté» des voix au prix fort afin de passer sénateur ! A l’approche du renouvellement des mouhafadate, parions que les ambitions vont se déchaîner encore plus et les enchères monter. A moins que ce processus ne soit stoppé. Compte tenu de cette ambiance délétère, le secrétaire général en personne n’échappe pas aux critiques. Et l’on pointe du doigt sa clinique de Bordj- El-Kifan et sa villa de 20 milliards sur les hauteurs d’Alger. Le porte-parole du «mouvement de redressement et de l’authenticité » accuse directement Belkhadem de s’être lié aux milieux d’affaires qu’il «a fait entrer au comité central du parti sous le prétexte qu’ils allaient aider à la réalisation du programme du président ».

Il l’accuse aussi d’avoir intercédé auprès du chef de l’Etat en faveur d’un homme d’affaires pour le sortir de prison. Mais les exemples sont légion s’agissant de combines, petites ou grandes, d’argent sale et des «bentaguiya qui se sont emparés du parti». «Le comité central est devenu un cercle d’amis, de businessmen », dit Mohamed Seghir Kara qui s’insurge : «Des militants d’autres partis ont été placés au comité central comme le sieur Djemaï D», désigné vice-présent de l’APN par Belkhadem. Visiblement, le temps presse pour les «redresseurs » à l’approche de la tenue de la session du comité central du FLN les 23 et 24 décembre prochains. La détermination d’en finir avec l’actuel SG du FLN n’a d’égale que la masse des charges que lui font porter les «redresseurs ». Elles sont d’une extrême gravité. Abdelkader Hadjar ne mâche pas ses mots : «Belkhadem doit partir.» Aucune demimesure n’est envisageable dans cette nouvelle épreuve de force, où tous les coups sont permis. Législatives 2012 et présidentielle 2014 se profilent à l’horizon. La course est déjà lancée à travers le renouvellement des kasmate et des mouhafadate entre partisans de Belkhadem – Si Afif et les «redresseurs».

Ces derniers se mobilisent car ils soupçonnent Belkhadem de vouloir se porter candidat à la présidence de la République, ce qu’il n’a pas démenti encore aujourd’hui. Il s’agit donc de lui barrer la route, coûte que coûte. Et si au premier rang l’on retrouve — forcément vu sa fonction de porte-parole — Mohamed Seghir Kara, il y a derrière de nombreuses personnalités dont certaines sont au gouvernement à, l’exemple de El-Hadi Khaldi, ministre de la formation professionnelle, des députés, des sénateurs, des ex-mouhafedh et des poids lourds du vieux parti, comme Abderrezak Bouhara, Salah Goudjil, Abdelkrim Abada, Khouidri, Hadjar. Mais pourquoi ruer dans les brancards maintenant ? Pour Seghir Kara, «nous nous sommes abstenus de toute contestation, compte tenu des échéances électorales et politiques. Il nous révèle que c’est Abdelkader Hadjar qui nous avait proposé Belkhadem au poste de secrétaire général». «Nous l’avons unanimement soutenus au départ», nous dit-il, «mais les problèmes sont apparus très vite dès l’année 2005.» A ceux qui en faisaient le reproche à Hadjar, il rétorquait que la faute leur incombait parce qu’il a échappé à leur contrôle. Mohamed Seghir Kara affirme : «Il a changé la culture du dialogue, du respect par l’introduction de la violence, le bizness, la haine et il a marginalisé les militants pour placer ses hommes à lui.» Mais la liste des griefs est longue et le député de Bouira se fait un malin plaisir de relater des anecdotes croustillantes pour émailler ses accusations.

Les prochains jours nous diront si le coup de force du «mouvement de redressement et de l’authenticité » aboutira au départ de Belkhadem, comme ce fut le cas avec Ali Benflis (Belkhadem était parmi ses fossoyeurs !). Et si tel sera le cas, la culture de la violence (coups d’Etat à répétition à l’intérieur du parti) confirmera qu’elle est devenue – depuis le renversement de Abdelhamid Mehri – une méthode de gestion politique du FLN.

Dès lors, faut-il s’étonner que des militants, y compris ceux de la base, prennent exemple sur leurs aînés de la direction de l’appareil du parti ? Autrement dit, le départ de Belkhadem dans ces conditions réglera-t-il les problèmes de fond que le FLN vit en tant que parti ? On nous a affirmé que les critiques portées à l’encontre de Belkhadem concernent la gestion du parti. Il lui est reproché aussi sa tendance au zaïmisme, son refus du dialogue, son hégémonisme et d’introduire des personnes idéologiquement étrangères au parti. Bizarrement ces critiques sonnent comme un air de déjà entendu. Il ne s’agit plus dans cet affrontement du FLN face à la société mais du FLN face à lui-même. Face à la société, le FLN se pose comme un chat échaudé. Les poids lourds, les «caciques» ne proposent rien de nouveau en matière de projet de société. L’on comprend, dès lors, qu’un parti comme le FNA de Moussa Touati s’empare de la Déclaration du 1er Novembre 1954 pour en faire une rampe de lancement, avec succès d’ailleurs, pour la conquête des institutions du pays (APC, APW, APN, Sénat). Mangeur d’hommes, le FLN se contente d’un toilettage interne. L’on soupçonne, l’on accuse le SG du FLN de comploter au profit de forces occultes. Le contexte politique interne est fait de spéculations autour de la capacité du président de la République d’aller au bout du 3e mandat et attise les ambitions, pousserait à des alliances inavouées. Ainsi, les nouveaux redresseurs signifient clairement à Belkhadem leur refus de le voir briguer le fauteuil présidentiel. Minoritaire au plan national, majoritaire dans l’Alliance présidentielle, le plus vieux parti comment se repositionnera-t-il dans l’échiquier politique à venir avec un nouveau secrétaire général ? Qui pourra faire avaler la pilule, sachant que Belkhadem se fait fort du soutien de Bouteflika ? Quoi qu’il en soit, la fronde actuelle laissera de profondes traces.

Alors, en dehors du FLN point de salut ? C’est oublier que nous ne sommes plus à l’ère du parti unique. Du côté de l’Alliance, l’on se frotte les mains. Une chute du FLN, c’est autant de terrain à investir pour le candidat potentiel du RND. Ahmed Ouyahia pourrait se désoler des luttes intestines de son rival mais ne remisera pas ses ambitions présidentielles, d’autant qu’il bénéficie de préjugés favorables de cercles de décision. Sauf si Belkhadem abat ses cartes, à savoir la création d’un nouveau parti, un peu FLN, un peu bouteflikiste et un peu islamiste bon teint. Mais ça, c’est une autre histoire.