Comme il n’y a jamais de hasard en politique, force est de constater que la rencontre, décisive, que doit tenir ce jeudi le RND au niveau de Zéralda, a toutes les chances d’officialiser l’option Chérif Rahmani, comme nous l’annoncions précédemment. Cela en attendant de relancer une Alliance présidentielle à laquelle viendrait s’adjoindre le MPA d’Amara Benyounes. Le tout face à une «opposition» aphone et tétanisée. Le temps des grandes manoeuvres a bel et bien commencé.
Les choses bougent enfin. Elles s’accélèrent même. Alors que le chef de l’État a repris les choses en main de manière particulièrement vigoureuse, et qu’il devrait même sceller la fin de sa convalescence en présidant la semaine prochaine un très important conseil des ministres, voilà que la mouvance politique qui le soutient a décidé de passer elle aussi à l’offensive.
En effet, à peine quelques jours après le dénouement de la crise qui n’en finissait pas de secouer l’ex-parti unique et un remaniement ministériel venu sonner définitivement la fin de la récréation, voilà que l’activité politique commence à connaître un regain de dynamisme qui annonce une accélération et des rebondissements à couper le souffle.
C’est ainsi que le «pacte» scellé ce lundi entre le FLN d’Amar Saïdani et le TAJ d’Amar Ghoul, n’est que le prélude à un plus grand regroupement, précédé, il faut le dire, par une sorte de tacite réactivation de l’Alliance présidentielle.

Celle-ci, qui avait cessé d’exister de facto lorsque le MSP (du temps de Bouguerra Soltani) en avait claqué la porte par opportunisme, croyant naïvement pourvoir se faire porter par la déferlante des printemps arabes, est en effet réactivée de facto au lendemain de la rencontre Saïdani- Ghoul, précédée par le retour en force du chef de l’État lui-même.
Il ne faut pas oublier, comme nous l’ont précisé hier des cadres très en vue au sein du FLN, que Amar Ghoul faisait partie des membres les plus influents de la direction nationale du MSP. Il avait même été donné comme favori à la succession du défunt Mahfoud Nahnah à la tête de ce parti, avant que Bouguerra Soltani ne lui «siffle» sa place.
L’Alliance, en clair, vient de se renforcer par une formation politique islamiste soft, BCBG, qui n’a pas non plus à rougir de ses résultats lors des dernières élections législatives et locales. Il va sans dire, dès lors, que le RND va rejoindre le groupe incessamment.
La rencontre de ce jeudi, en effet, viendra certainement sonner la fin de la récréation (expression dont notre journal avait été le premier à se servir, et devenue très à la mode depuis) et même une très probable avancée de la date de la tenue du congrès extraordinaire de ce parti, afin d’élire un nouveau SG.
Il n’est même pas exclu que le conseil national de ce parti décide, pour d’évidentes raisons de temps, de reporter au contraire ces assises tout en élisant un nouveau SG, le temps de passer le cap de la future élection présidentielle et, bien sûr, de rejoindre cette fameuse Alliance présidentielle. Et, comme notre journal l’avait annoncé en exclusivité, c’est sur Chérif Rahmani désormais que le dévolu sera jeté.
C’est, du reste, la seule raison qui explique qu’un ministre, aussi efficace et performant que l’avait été Rahmani à la tête d’un département ministériel aussi sensible que celui de l’Industrie, ait été « écarté » lors du dernier remaniement ministériel.
Bref, observateurs, analystes et diverses sources politiques dignes de foi, s’attendent à ce que l’alliance présidentielle, plus forte et plus incontournable que jamais, se reconstitue et se place en «ordre de bataille» dans un avenir très proche.
Il n’est pas exclu, non plus, que le MPA d’Amara Benyounes, qui n’a jamais fait secret de son soutien au chef de l’État, et dont l’adhésion avait toujours été empêchée par le «veto» du MSP, fasse lui aussi partie des «troupes.
Une pareille perspective, qui redonne pleinement la main au chef de l’État, si tant est qu’il l’ait perdue un jour, tétanise littéralement l’opposition politique, devenue aphone et amorphe, mais aussi et surtout les candidats potentiels à commencer par ce «lièvre» de Benbitour, parti trop tôt et déjà essoufflé, semble-t-il…
Ali Oussi