Le président du Front pour la justice et le développement (FJD), M. Saad Abdallah Djaballah, a annoncé mardi que son parti ne pas participera pas aux élections locales du 29 novembre prochain.
M. Djaballah a indiqué lors d’une conférence de presse que le conseil consultatif (Madjliss Echoura) de sa formation politique a décidé lors de sa session extraordinaire de boycotter les prochaines élections locales en raison « du non respect par l’autorité du principe d’un réel pluralisme démocratique ».
Il a affirmé dans ce contexte que son parti poursuivra son militantisme politique soulignant que les élections « ne sont qu’une des étapes de l’action politique et leur boycott est considéré comme une critique adressée par le parti à l’autorité pour non respect des principes démocratiques ».
« Les conditions politiques et juridiques qu’exigent des élections libres et intègres ne sont pas encore réunies », a-t-il ajouté.

« Le monopole de l’Etat concernant l’organisation des élections, le rejet de toute initiative appelant à confier l’organisation à une instance nationale indépendante et la non satisfaction des revendications de l’oppositions figurent également parmi les raisons de cette décision », a tenu à préciser M. Djaballah.
Le président FJD a, dans ce contexte, donné lecture du communiqué du Madjliss Echoura qui comporte huit points ayant conduit ce dernier à prendre la décision de boycotter les prochaines élections locales.
Selon M. Djaballah l’un de ces principaux points est « l’écart entre le pouvoir et le peuple en raison de la corruption administrative, financière et bureaucratique, ainsi que la prévalence de l’esprit d’exclusion et de tutelle ».
M. Djaballah a indiqué que certains partis radicaux et laïques « ont dévié de leur voie pour se livrer à une bataille contre les partis islamiques et le projet islamique » ajoutant que ces attaques étaient en fait « dirigées contre les choix de la nation ».
Concernant le nouveau gouvernement, M. Djaballah s’est dit non satisfait de la composante de ce gouvernement « qui compte des noms nouveaux anciens ». « Nous lui souhaitons, toutefois, plein succès dans sa mission », a-t-il conclu.