Le directeur général des impôts, Abderrahmane Raouia, a annoncé hier que ses services prévoient le recouvrement de pas moins de 3 000 milliards de dinars d’impôts ordinaires pour l’année 2016.
La modernisation du secteur avec la création de centres des impôts et autres de proximité ont permis d’accroître les taux de recouvrement des impôts ordinaires ces dernières années, a souligné M. Raouia lors d’une conférence de presse organisée à El Moudjahid. Il a indiqué que les recettes fiscales ordinaires se sont élevées à près de 3 000 milliards de dinars en 2015, contre 2 600 milliards en 2014.
Les recettes fiscales ordinaires devraient connaître une nette augmentation d’ici à la fin de l’année, compte tenu de la révision à la hausse et de l’élargissement du champ d’application de certaines taxes, a-t-il dit. « Nous envisageons d’atteindre pas moins de 3 000 milliards de dinars d’ici la fin de l’année en cours », a souligné M. Raouia.
Il a affirmé que l’évolution positive du recouvrement fiscal en Algérie ces dernières années devra se poursuivre grâce à la lutte contre la fraude fiscale adoptée par la Direction générale des impôts et le ministère des Finances.

A la faveur de la réception de 17 centres d’impôts à travers toutes les wilayas du pays, les fonctionnaires pourront assumer leurs missions dans de bonnes conditions et accueillir et prendre en charge les citoyens, a-t-il encore assuré. Il a fait savoir que la réalisation d’autres centres est prévue pendant l’année en cours.
M. Raouia, qui est revenu notamment sur le contenu de la LFC 2015 adoptée en juillet dernier, dans laquelle de nouvelles mesures fiscales ont été énoncées, a évoqué le programme de mise en conformité fiscale volontaire, destiné à intégrer les fonds informels dans la sphère bancaire.
Il a indiqué que ce programme a connu un engouement. Mais en l’absence de chiffres précis sur l’opération, le DG des impôts a fait savoir que les délais ont été fixés pour que les acteurs de l’informel reviennent aux canaux officiels ; cependant, à ce jour, aucune mesure juridique n’est prévue pour les récalcitrants. « La mise en conformité fiscale dure jusqu’au 31/12/2016.
Si certains ne répondent pas à l’appel, on appliquera les lois actuelles », a-t-il averti. M. Raouia a, par ailleurs, indiqué que le programme de conformité fiscale est en ce moment au centre des journées portes ouvertes sur l’administration fiscale, qui s’étaleront jusqu’au 31 mars.
Ces journées visent à informer les usagers et le public sur les dispositions contenues dans ce programme, lancé en août 2015 par la Direction générale des impôts pour favoriser la bancarisation des ressources financières et la régularisation de la situation fiscale des entreprises ou des professions libérales, a expliqué M. Raouia.
Les personnes concernées par ce programme de conformité fiscale, dont la validité expire le 31 décembre 2016, souligne le DGI, peuvent trouver toutes les informations relatives à ce programme et les procédures à suivre, qu’il s’agisse de « recours gracieux » ou de « remise conditionnelle » lorsqu’il est question de pénalités de retard.