Le financement de l’économie a enregistré une hausse de 20% en 2013, Plus de 4 000 milliards de DA de crédits accordés

Le financement de l’économie a enregistré une hausse de 20% en 2013, Plus de 4 000 milliards de DA de crédits accordés
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Les banques disposent de capacités encore plus larges pour accompagner les entreprises dans leur croissance, estime le délégué général de l’Abef.

L’encours du crédit à l’économie ou le portefeuille des banques est estimé à 5 214 milliards de dinars répartis de façon équitable entre les secteurs privé et public, soit environ 2 350 milliards de dinars chacun. La quote-part des ménages, quant à elle, est évaluée à plus de 300 milliards de dinars. Jusqu’à fin 2013, le concours apporté par les banques dans le financement de l’économie a enregistré une croissance de 20% pour un montant qui a avoisiné les 4 000 milliards de dinars. Plus de 72% sont des prêts à l’investissement à moyen et long terme qui ont profité dans une forte proportion au secteur public. Ce sont autant de chiffres avancés, hier, par le délégué général de l’Association des banques et des établissements financiers (Abef), Abderrezak Trabelsi, sur les ondes de la radio Chaîne III. Pour ce responsable, les capacités des banques à transformer les ressources mobilisées auprès du public à un niveau élevé montrent qu’elles sont très peu sensibles aux dépôts du secteur des hydrocarbures. “La bonne nouvelle pour nos entreprises, c’est qu’elles disposent d’un système bancaire qui a atteint un seuil de maturité appréciable et qu’elles peuvent recourir à cet instrument de financement, que sont les banques, sans s’inquiéter, toutefois, de la baisse des recettes pétrolières”, souligne M. Trabelsi. En termes plus clairs, le lien qui pouvait être établi entre les crédits octroyés et les recettes des hydrocarbures n’est plus de mise aujourd’hui.



“En dépit d’un recul de 10% des revenus pétroliers, la collecte des dépôts au sein des banques en dehors du secteur des hydrocarbures a progressé. Ce qui explique cet accroissement des crédits accordés à l’économie”, ajoute-t-il. Mieux, les banques ont des capacités encore plus larges de pouvoir accompagner les entreprises dans leur développement en leur distribuant des prêts de manière saine et prudente.

L’indispensable émergence d’un marché financier

LG Algérie

Par ailleurs, les banques sont, affirme Abderrezak Trabelsi, prêtes pour la mise en pratique du crédit à la consommation dont la reprise est prévue pour le mois d’octobre prochain conformément aux décisions de la dernière tripartite. “Nous sommes prêts. Nous avons d’ores et déjà pratiqué ce type de crédit. Il suffit seulement de désigner les entreprises et les produits éligibles et que la centrale des risques soit opérationnelle au niveau de la Banque d’Algérie”, indique M. Trabelsi qui précise que le plafond du montant du crédit à accorder n’est pas encore fixé par les responsables en charge de ce dossier. Selon lui, le seuil de 700 000 DA avancé n’est que pure spéculation. Le délégué général de l’Abef estime que tous les ingrédients sont réunis pour que le marché financier entame une amorce vers un développement significatif. L’entreprise, considérée comme un moteur de croissance d’un pays, pourra trouver les moyens de son expansion dans ce type de marché. Car, argue-t-il, “les besoins en financement des sociétés notamment privées, de par leur structure, ne s’expriment pas uniquement en crédits bancaires, mais aussi en fonds propres”. Le prêt bancaire reste, certes, un canal indispensable dans les années à venir, mais en parallèle, explique M. Trabelsi, l’on doit créer toutes les conditions nécessaires pour l’émergence rapide d’un marché financier, afin de pouvoir accompagner la croissance des entreprises. Encore faut-il, bien entendu, que l’État donne un signal fort de confiance pour ce marché financier qui se traduira par l’introduction des champions d’industrie publics et privés en Bourse. C’est de donner en fait, affirme-t-il, une taille critique au marché boursier pour qu’il puisse devenir une place à même d’accompagner la croissance des entreprisses.

Ce marché financier offrira également des alternatives aux ménages pour des placements plus rémunérateurs. Ce qui va par là même réduire la pression sur leur consommation.

B. K