Le « financement de la campagne du 5e mandat » rattrape Saïd Bouteflika

Le « financement de la campagne du 5e mandat » rattrape Saïd Bouteflika

Le frère et ex-conseiller de l’ancien président déchu, Saïd Bouteflika, a été présenté ce lundi matin auprès du tribunal de Sidi M’hamed à Alger.

Selon un membre du collectif de la défense du prévenu rapporté par Ennahar, Saïd Bouteflika a été entendu par le juge instructeur de la troisième chambre du pôle financier et économique du tribunal de Sidi M’hamed, en tant qu’accusé dans le cadre de l’affaire du financement occulte de la campagne électorale du président déchu Abdelaziz Bouteflika.

La présentation du prévenu ce lundi est intervenue suite aux dernières déclarations et témoignages de l’homme d’affaires Ali Haddad également impliqué dans la même affaire, selon la même source.

À noter que les personnalités impliquées dans le cadre de cette affaire ont été poursuivies pour « blanchiment d’argent », « abus de fonction », « détournement de fonds » et bien sûr « financement occulte de la campagne électorale faveur d’un parti politique ».

Le témoignage d’Ali Haddad

Lors de l’ouverture du procès de l’affaire du financement de la campagne électorale du 5e mandat de Bouteflika en janvier dernier, à la cour d’Alger, Ali Haddad a été auditionné par visioconférence depuis la prison de Khenchela en tant qu’accusé.

D’emblée, il avait nié avoir participé au financement de la campagne du 5e mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika. « Je n’ai donné aucun dinar à la campagne du 5e mandat de Bouteflika. Je ne connais aucune des personnes qui ont donné l’argent (…) », avait-il en effet déclaré.

Ensuite, il avait parlé du frère de l’ancien président, précisant que « Saïd Bouteflika m’avait contacté seulement pour lui recommander un comptable et non pas la collecte de l’argent ». Cependant, le prévenu a ajouté que son « gendre a été recruté par l’équipe de campagne (du 5e mandat) sur demande de Saïd Bouteflika qui a exigé une personne de confiance ».

Interrogé sur ses relations avec Saïd Bouteflika, Ali Haddad avait répondu : « Je ne connaissais pas Saïd Bouteflika en dehors de la relation de travail (…) Je n’ai jamais déjeuné, dîné ou voyagé avec lui pour le connaître. C’était juste pour le travail ».