Le fils du ministre de la Justice, Tayeb Belaiz, a été récemment placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue.
Des sources concordantes, contactées par DNA, indiquent que le nom du fils des gardes des Sceaux ressort dans le cadre d’une enquête menée par les services de sécurité sur un réseau de trafic de cocaïne dans la région d’Alger.
D’autres informations que nous n’avions pas pu vérifier indiquent que le jeune homme, qui aurait été arrêté en possession de 2 kg de cocaïne, serait placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République prés le tribunal de Chéraga.
Présent aujourd’hui, dimanche 18 juillet, dans l’enceinte de l’Assemblée nationale où il a présenté l’avant projet de loi sur le nouveau code maritime, le ministre de la Justice n’a fait aucun commentaire sur cette affaire.
Selon des journalistes présents sur les lieux, le ministre n’en a pas été interrogé. Etrange quand on sait que l’information a déjà été rendue publique depuis plusieurs jours sans qu’elle ne provoque la moindre réaction : Ni de la part du gouvernement, ni de la chancellerie, ni du ministère de la Communication…Même s’il n’est pas dans les habitudes des autorités algériennes de commenter les « affaires » qui touchent des membres du gouvernement ou des personnalités issues de l’entourage du cercle présidentiel, celle-ci est tout de même assez grave pour qu’elle ne fasse pas l’objet d’un démenti ou d’une confirmation. Le silence des autorités est d’autant plus éloquent que cette information touche le fils du ministre de la Justice.
Belaiz, un proche du cercle présidentiel
Dans son édition du 10 juillet 2010, le quotidien Le Soir d’Algérie révélait l’affaire en indiquant que « le fils d’un important ministre dans l’actuel gouvernement serait sous contrôle judiciaire. En tout cas, la justice enquêterait sérieusement sur lui, selon une source digne de foi. En fait, celui-ci serait impliqué dans une affaire de trafic de drogue. ».
Cinq jours plus tard, un blog tenu par un journaliste algérien (//ffs1963.unblog.fr/page/2/) précisait que la personne placée sous contrôle judicaire serait, en fait, le fils du ministre de la Justice, Tayeb Belaiz. Toutefois, ce blog précisait que la mise sous contrôle judicaire interviendrait dans le cadre d’une affaire de « contrat avec Naftal ».
Dans son édition du lundi 19 juillet, le quotidien El Watan souligne que le fils du ministre serait « tombé » suite à des informations données par un trafiquant de drogue à Oran. Les enquêteurs auraient découvert d’importantes sommes d’argent qui serviraient à acquérir des biens immobiliers.
Né dans la région de Maghnia, prés de Tlemcen, à l’Ouest d’Algérie, Tayeb Belaiz, 62 ans, a été nommé ministre de la Justice en 2003. Connu pour être un des proches du cercle présidentiel, Belaiz a occupé plusieurs fonctions comme magistrat à Oran et à Sidi Belabes ainsi qu’au sein de la Cour Suprême.