Dans le cadre de la sortie nationale du film Le puits de Lotfi Bouchouchi, cette œuvre sélectionnée aux Oscars 2017 dans la catégorie “Meilleur film étranger”, a été projeté durant trois jours successifs à la maison de la culture Ali-Zamoum de la ville de Bouira. Ce n’est pas parce que ce film fait parler de lui qu’il continue à drainer tant de monde pour le voir, mais c’est aussi pour la qualité du produit sur le plan technique et mise en scène, sans oublier la valeur du scénario. En fait, le film met en scène un lointain village du Sud algérien suspecté d’abriter des résistants armés de la Révolution algérienne.
À un moment donné, les habitants dudit village, femmes, enfants, hommes, vieilles et vieillards sont encerclés et assaillis par des soldats de l’armée coloniale. De ce fait, les villageois sont privés de leurs mouvements, voire de sortir en dehors du village sans s’exposer aux pires exactions. Au fil des jours, leur ravitaillement s’amenuise, et ils se retrouvent à cours d’aliments et d’eau. En conséquence, ils se retrouvent devant l’atroce sort de se livrer à l’ennemi avec tous les avilissements que cela engendre ou mourir dignement.
Ce long métrage de 90 minutes présenté par les acteurs Nadia Aït Kaci, Amar Hania, et Laurent Morel qui ont campé les personnages principaux, s’est déjà distingué en obtenant une dizaine de prix internationaux, notamment en Égypte, au Maroc et à Oman.
Pour rappel, depuis sa sélection aux Oscars par l’Académie américaine, Lotfi Bouchouchi effectue une campagne de promotion sur tout le territoire national dans le but de faire “fédérer les Algériens” sur son film , mais aussi pour attirer l’attention des votants américains à l’occasion de la prochaine élection présidentielle qui aura lieu ce mois aux États-Unis.
