La première édition des journées du film d’animation d’Alger, intitulées DjazAnim, aura lieu du mercredi 28 au samedi 31 décembre.
Un programme assez riche et varié est concocté par les organisateurs de cette manifestation, première du genre en Algérie.
Les deux initiateurs de cet événement, Massinissa Matoub et Seddik Tayeb Cherif, ont dévoilé, lors d’une conférence de presse tenue dans la matinée d’hier à la Cinémathèque d’Alger, le programme de ces quatre journées dédiées à cet art.
Un domaine méconnu du grand public algérien, mais qui existe et ne cesse de progresser ces dernières années.
D’ailleurs, les conférenciers indiquent qu’il y a au moins 15 entreprises algériennes qui opèrent dans ce domaine, et il y en a même qui travaillent avec des géants mondiaux de création de dessins animés.
Ce rendez-vous sera, donc, une première «qui permettra aux professionnels du domaine de se rencontrer, d’échanger et d’aborder des sujets qui les préoccupent, mais aussi au public et aux familles algériennes de venir découvrir plein de films d’animation créés par des producteurs nationaux, et étrangers», déclare Massinissa Matoub, qui ajoute que «75% des films d’animation, qui seront projetés dans les trois endroits prévus, à savoir la Cinémathèque d’Alger, le Palais de la culture et la Cinémathèque de Tizi Ouzou, seront algériens et 25% étrangers».
A ce propos, il précise que les films étrangers, qui seront projetés, sont sélectionnés parmi les meilleurs du moment sur la scène internationale.
Cela est rendu possible grâce au soutien de l’institut français d’Alger. Parallèlement aux projections, des conférences, des tables rondes, des workshop et autres Master Class, sont prévus lors de ce festival. Différentes disciplines de ce domaine, qui englobe une multitude d’arts et de métiers, seront abordés au Palais de la culture Moufdi-Zakaria.
Dans ce volet, les conférenciers annoncent la participation de jeunes Algériens, qui font partie des plus prestigieuses boîtes internationales dans la création de dessins animés.
Ils aborderont, avec des participants amateurs et professionnels, différents volets touchant à la création dans ce domaine.
Les initiateurs de cet évènement, également acteurs dans le domaine, affirment que les potentialités que recèle notre pays peuvent rivaliser et concurrencer avec les plus grands producteurs mondiaux dans le domaine, et cela, pour peu qu’ils trouvent des soutiens financiers adéquats.
Un créneau porteur
Dans ce registre, ils invitent les partenaires privés et étatiques à s’impliquer davantage dans ce créneau, car «c’est un créneau vraiment très rentable.
Ça peut nécessiter un investissement à long terme, mais le résultat de réussite est garanti», soutiennent-ils.
«Actuellement, on ne propose aux enfants algériens que des dessins animés étrangers, qui ne véhiculent pas notre culture et notre histoire.
C’est de notre devoir, donc, de créer des dessins animés destinés aux enfants algériens, leur faire connaître notre pays et notre patrimoine», ont-ils ajouté.