Le FFS veut construire un consensus national avec le pouvoir et l’opposition

Le FFS veut construire un consensus national avec le pouvoir et l’opposition

Le Front des forces socialistes (FFS) a réuni aujourd’hui son Conseil national. La presse était conviée à cette session ordinaire, marquée notamment par l’intervention de l’ex premier secrétaire et actuel membre de la présidence Ali Laskri. Deux points au menu des débats : une évaluation de la situation politique interne, notamment la situation à Ghardaïa et la politique extérieure, à la lumière de la situation en Palestine.

Mais le gros morceau pour le FFS reste actuellement la préparation de sa conférence nationale sur le consensus. Un exposé devait être à ce propos présenté par le président de l’instance présidentielle, Mohand Amokrane chérifi, sur les standards internationaux de consensus dans le monde indexés sur le cas de l’Algérie. « Permettez-moi de rappeler que l’enjeu d’aujourd’hui est la reconstruction d’un consensus national pour une alternative démocratique, afin de préserver l’avenir des générations futures et seul un changement du système constitue la garantie pour la sécurité nationale, la stabilité et la cohésion sociale », analyse M. Laskri pour qui la situation est propice pour ce consensus.

En tous cas appuie t-il « au FFS , nous sommes convaincus que toutes les composantes de la société n’attendent que la volonté politique des différentes parties, pouvoir et opposition, pour s’impliquer et s’engager dans la concrétisation et la réussite de la conférence nationale de consens ». La perche est donc tendue au pouvoir et à l’opposition pour être partie prenante de cette initiative politique présentée comme une sorte de carte de la dernière chance.

A en croire Ali Laskri, au « FFS, nous sommes persuadés que l’importance d’un consensus national est une étape cruciale pour ouvrir la voie à une alternative démocratique et à un véritable État de droit, seul garant de la sécurité des différents protagonistes ». L’ex premier secrétaire reviendra sur les multiples rendez-vous politiques du parti en cours d’années, citant la conférence économique et sociale, la convention nationale sur l’énergie, la journée parlementaire sur les droits de l’homme et l’indépendance de la justice et la journée sur les transitions démocratiques dans le monde.

Autant de rendez-vous qui ont permis de maturer un peu plus l’idée du consensus national, à travers les échanges, les discussions. Quid alors de la position du FFS par rapport à la CNLTD ? Une position qui alterne chaud et froid, car elle est perçue comme une sorte d’initiative concurrente au projet de consensus du FFS.

« Dés l’annonce du FFS d’organiser une conférence nationale de consensus, d’autres initiatives ont été lancées dans la précipitation, ce qui n’a pas empêché notre parti de répondre à l’invitation de la CNLTD et de la présidence, ce qui est cohérent avec notre ligne politique et notre démarche ». « Le parti s’est fixé comme objectif la recherche et l’instauration d’un dialogue entre toutes les parties protagonistes, en vue d’atteindre les objectifs de la résolution du 5ème congrès du parti », lit-on dans le communiqué du parti qui par ailleurs jure fidélité à sa ligne politique mais en soulignant aussi la nécessité de se conjuguer avec les autres, , à savoir l’opposition et le pouvoir.

« Le FFS est dans une cohérence et une continuité pour le changement du système; il s’agit de définir ensemble les étapes et les moyens pour une sortie du système politique actuel ». Le FFS impose le respect, a conclu Laskri.