Dans un communiqué public hier, le Front des forces socialistes, tout en critiquant la décision de la wilaya d’Alger, tacle sérieusement le RCD.
«Sous le regard de la communauté internationale, le pouvoir tombe dans une régression abyssale et affligeante. Après l’instrumentalisation de la langue et de la religion à des fins politiques, voici venue l’ère de l’utilisation de l’administration et des commis de l’Etat à des fins partisanes.
Le communiqué de la wilaya d’Alger daté du 20 janvier rappelle l’époque soviétique et les pratiques staliniennes. Le ministre de l’intérieur peut être fier : son wali va au charbon», écrit le FFS dans son communiqué rendu public à l’issue de la tenue de la session ordinaire de son secrétariat national.
Quant au RCD, le FFS considère que “on ne peut à la fois passer son temps à conférer avec le DRS et faire appel aux forces du changement. Les forces du changement sont dans la société. Elles sont loin des luttes et des mœurs dans le sérail. Elles sont étrangères à ce milieu».
«En Algérie, la situation tient lieu de foire aux enchères et de marché de maquignons», poursuivra le FFS, «d’un côté, nombre d’acteurs politiques veulent à tout prix exploiter ce moment particulier qu’a constitué la conjonction des émeutes en Algérie avec le soulèvement populaire en Tunisie et les manifestations dans les autres pays pour des enjeux politiques internes», avant d’ajouter que «les enjeux qui les intéressent vraiment ne remettent pas en cause la nature et la pérennité du régime.
Il s’agit de luttes pour la répartition de la rente et du positionnement à l’approche d’échéances électorales et successorales», soutient le FFS.
«Ils savent très bien que dans l’état actuel du rapport de force interne, les actions menées n’ont aucune rentabilité immédiate, et surtout ne peuvent pas constituer des bases de départ pour la construction d’une alternative démocratique. Bien au contraire, il s’agit de luttes internes pour des alternances claniques», ajoute-t-il encore.
Considérant que les forces du changement sont dans la société «loin des luttes du sérail», le FFS réitère qu’il demeure cohérent avec ses choix politiques primordiaux, à savoir le changement radical, pacifique et démocratique du régime politique en Algérie.
Khaled Haddag