Le FFS sera-t-il en lice pour les prochaines législatives ?

Le FFS sera-t-il en lice pour les prochaines législatives ?

Moment très attendu tant par les militants de la base que par les observateurs de la scène politique, la réunion que tiendra demain le conseil national du Front des forces socialistes (FFS) en session extraordinaire semble attirer beaucoup d’attention.

Et pour cause, les décisions qui vont découler de cette concertation du secrétariat national du plus vieux parti de l’opposition sont d’une importance qui va au-delà de ses structures de représentation. Comment peut-il en être autrement lorsqu’on sait que l’une des plus importantes questions qui sera débattue lors de cette réunion au siège national du parti a trait à la participation ou non du FFS aux législatives du 10 mai prochain ? Qu’un parti de l’ampleur de celui que dirige le leader historique Hocine Aït Ahmed soit en lice pour ce scrutin, cette éventualité offrira, à coup sûr, plus d’attractivité à la toute prochaine bataille électorale.

La même probabilité, si elle venait à être confirmée de la part d’une formation du camp de l’opposition, sera un gage supplémentaire pour la crédibilité des élections du 10 mai et la série de garanties mises en place par les autorités pour assurer la transparence de ce scrutin. Il va sans dire que si le FFS prend part aux législatives, le risque d’abstention tant redouté, aussi bien par les partis déjà en lice que par les pouvoirs publics, sera amoindri.

C’est dire l’importance et l’intérêt que représente pour toute la classe politique la réunion de demain. A rappeler que dans le dernier communiqué du président du parti, Hocine Aït Ahmed avait soutenu qu’«aucun boycott ne peut assurer qu’il constitue une alternative efficace à la participation.» «Pour l’heure, tous les signaux plaident pour la participation du FFS aux législatives», nous a indiqué hier une source de la direction du parti.

Des signaux, tel ce constat établi le 17 février dernier par Ali Laskri, le premier secrétaire national du FFS, qui a évoqué «l’émergence de nouveaux paramètres dans l’équation politique algérienne et la problématique de l’élection législative, au vu de la conjoncture internationale», a-t-il déclaré. Laskri perçoit que le contexte actuel fait peser des menaces réelles sur le pays. «Nous pouvons espérer que des élections ouvertes constitueraient une contribution non négligeable à la sanctuarisation du pays, à sa sécurité nationale et sa souveraineté.

K. Aoudia