Le front des forces socialistes FFS a appelé ce samedi par le biais de son secrétaire national et un membre de l’instance présidentielle, le gouvernement à « reconsidérer ses priorités » et « d’engager un débat national ».
Intervenant de la session ordinaire du Conseil national du parti, tenue ce samedi 24 avril 2021, le membre de l’instance présidentielle du FFS Hakim Belahcel n’a pas manqué de souligner que le « pays est paralysé par un statu quo politique insoutenable » et une « une crise économique et sociale majeure qui touche gravement toutes les catégories de la population ».
À ce propos, le responsable du parti a carrément estimé que « le pays est quasiment en faillite ! Faisant état des « institutions comme tous les secteurs d’activité qui fonctionnent au ralenti quand ils ne sont pas à l’arrêt ».
Passant en revue les principales défaillances de plusieurs secteurs « le manque de liquidités, les coupures d’eau récurrentes, les pénuries de produits de base », l’intervenant met principalement en cause « une mauvaise gestion des autorités concernées ».

Plus loin encore, Belahcel ajoute : « aujourd’hui l’on est en droit de s’interroger sue la compétence des gouvernants actuels à diriger le pays », précisant que la gravité de la situation se mesure « à leur incapacité à juguler l’inflation, à stabiliser la monnaie nationale et à sauvegarder l’emploi et le pouvoir d’achat des citoyens ».
« Une propagande mensongère de réalisations virtuelles »
Toujours dans la même lancée, le membre de l’instance présidentielle du parti socialiste accuse le pouvoir de vouloir masquer « ces mauvaises performances par une propagande mensongère de réalisations virtuelles, des effets d’annonce de projets sans lendemain, des diversions en politique étrangère ».
Sur ce dernier point, il n’a pas manqué de signaler que « que la voix de l’Algérie a perdu de son influence dans la région, et que son classement dans le domaine des libertés est des plus bas dans le monde ».
Comme propositions à la sortie de crise, le FFS par le biais de Belahcel réitère sa « résolution à reconstruire un consensus national pour sortir le pays de la crise qui le paralyse sur le plan politique, économique et social » et réaffirme « que la voie du vrai dialogue devrait faire converger toutes les forces vives de la nation, pour aboutir à un compromis national et historique ».
Par la même occasion, il appelle « les décideurs du pays à reconsidérer leurs priorités et adhérer à cet élan national en faveur du changement démocratique dans le pays ».
Le pouvoir « néglige les aspirations du peuple algérien ».
Concernant le mouvement populaire Hirak, le FFS réitère son appel à « l’arrêt de la gestion autoritaire de cette révolution pacifique, la libération de tous les détenus politiques et d’opinion, l’ouverture des champs politique et médiatique et la libération de l’appareil judiciaire de l’emprise du pouvoir exécutif ».
Pour sa part, le premier secrétaire national FFS, Youcef Aouchiche, dénoncé le « le plan unilatéral du pouvoir qui continue de recycler ses anciennes pratiques révolues », en négligeant « les aspirations du peuple algérien ».
Il a ainsi indiqué qu’au lieu « d’engager un débat national pour rapprocher les points de vue », le pouvoir a tendance à faire recours « à la répression en faisant taire les voix libres et en restreignant les libertés ».