La réunion du Conseil national du FFS, vendredi, s’est conclue par un communiqué rendu public samedi. Il y est d’abord souligné le contexte de cette session intervenue au lendemain de la mort de Hocine Ait Ahmed.
En effet, pour la direction FFS « la formidable mobilisation populaire et nationale pendant les funérailles traduit l’attachement des algériennes et des algériens aux valeurs qu’il a toujours défendues : l’unité nationale, la démocratie, la justice sociale, les droits de l’homme ».
Le conseil du FFS qui se dit conscient de ses responsabilités « assure au peuple algérien qu’il poursuivra le combat pour préserver et faire aboutir ses idéaux », de Hocine Ait Ahmed, bien entendu.
S‘agissant de la révision de la constitution, le CN du FFS est tranchant dans son jugement, considérant que ce qui s’est passé lors de la réunion du parlement le 7 février dernier « n’est qu’une continuité du feuilleton de la violence constitutionnelle exercée contre le peuple algérien depuis 1963 ».
Jugeant que le projet constitutionnel est irrecevable, dés lors qu’il ne réunit pas un large consensus politique national , le FFS estime que ce projet est par conséquent « voué à l’échec et ne permettra nullement de répondre à la crise multidimensionnelle que vit notre pays.
Et au parti fondé par Hocine Ait Ahmed de revenir à ce qui a toujours constitué le dada de ce dernier : la constituante. « Le FFS réaffirme que seul un processus constituant permettra au peuple algérien de recouvrer sa souveraineté dans un cadre consensuel et pacifique pour l’avènement d’une deuxième république », lit-on à ce sujet dans le communiqué.
Au plan économique, le Conseil national du FFS fait un constat pessimiste en exprimant« sa profonde inquiétude quant à la dégradation de la situation économique et sociale ». Et de pointer du doigt le pouvoir et sa gestion « unilatérale ». « La précarité s’installe durablement et menace la cohésion sociale du pays » et c’est la raison pour laquelle le parti exprime à nouveau son rejet « des politiques d’austérité qui frappent en premier les couches les plus défavorisées de la société ».
Le communiqué du FFS s’achève par une note politique dans laquelle est exprimée sa conviction « que la construction d’un consensus national est la seule solution en mesure de sortir le pays du statut quo .»