Parti désormais engagé dans sa logique participative aux différentes échéances électorales, le Front des forces socialistes (FFS) a réuni son secrétariat national vendredi pour discuter de la préparation de son conseil national extraordinaire, prévu pour le 10 août.
Une réunion durant laquelle le FFS abordera, selon des sources crédibles, les élections locales, prévues pour le mois de novembre, mais aussi la situation de crise dans laquelle s’est embourbé le plus vieux parti d’opposition, depuis sa participation aux précédentes élections législatives. Il est ainsi confronté à une fronde de sa base, menée par d’anciens cadres appelant la direction nationale du parti à ouvrir les portes du dialogue et fournir des explications quant aux nouvelles «orientations» politiques du parti, et la démission de plusieurs membres du conseil national, qui se sont joints à l’ancien premier secrétaire national, Karim Tabbou, dont les intentions manifestes sont la création d’un parti politique. Cela en plus de son projet de prendre part aux élections locales avec des listes indépendantes. «Nous allons faire des listes indépendantes en attendant la création de notre parti pour prendre part aux prochaines élections locales», a soutenu une source proche de Tabbou, avant d’ajouter que des cellules sont d’ores et déjà, installées dans certaines wilayas pour poser les premiers jalons d’un mécanisme politique et organisationnel leur permettant de participer à la vie politique. C’est dire, à l’évidence, que l’actuelle direction, à sa tête, Ali Laskri, sera contrainte de batailler sur le terrain avec Karim Tabbou, notamment dans les wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou, bastion traditionnel du FFS. Sachant que la bataille du terrain ne sera que dure pour les deux camps qui s’accusent mutuellement et «vulgairement». Crime et châtiment, dit-on. Tandis que du côté des anciens cadres, on apprend qu’un meeting populaire sera organisé à Béjaïa durant la première semaine du mois de septembre, soit en même temps que la tenue de l’université d’été du FFS, prévue pour les 29, 30 et 31 août. Le meeting de Béjaïa sera animé par des anciens de 1963 et anciens premiers secrétaires du FFS, en l’occurrence Mustapha Bouhaddef, Ali Karboua, Djoudi Mammeri et Djamel Zenati, ancien directeur de campagne de Hocine Aït Ahmed, durant la présidentielle de1999. Ce meeting se veut, selon ses organisateurs, un moyen politique pour contrer la campagne d´intox et de propagande qui est menée par l’actuelle direction en panne de réponses politiques à des questions politiques, pour discréditer les cadres. Des cadres, poursuivent les mêmes sources, qui oeuvrent pour le rassemblement des militants sincères qui veulent que leur parti retrouve sa force de frappe en matière de propositions de solutions et de mobilisation de la rue pour le règlement de la crise politique qui gangrène la société. Les mêmes organisateurs soutiennent également que le meeting de Béjaïa sera suivi de plusieurs actions politiques sur le terrain avant d’arriver à la tenue d’une conférence des cadres qui regroupera tous les cadres-militants et partenaires traditionnels du FFS, sans exclusive, qui demeurent encore attachés aux principes fondamentaux du parti, arrêtés depuis 1963. Cette conférence des cadres sera organisée, croit-on savoir, bien avant les élections locales. Et c’est à partir de cette conférence que des mécanismes organisationnels et politiques seront mis en place pour asseoir un mouvement oeuvrant pour le regroupement des forces démocratiques aspirant à la reconstruction de l’alternative démocratique