Le Premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS) a animé vendredi un point de presse. L’objet de la rencontre avec les journalistes consistait à faire connaitre la réaction du parti, après le rejet du parlement, mercredi denier, de la proposition de loi du FFS au sujet de l’indemnisation des victimes des événements de 1963 en Kabylie.
Au lieu d’une réaction vigoureuse, vu que cette proposition fait partie des termes du deal entre la parti de Hocine Ait Ahmed et le pouvoir, le Premier secrétaire Ahmed Betatache s’est limité à une sorte de service minimum. Tout ce que la direction du parti compte faire en réaction à cette fin de non-recevoir, c’est « d’informer les autres groupes parlementaires et de continuer le travail d sensibilisation ».
C’est ce qu’a déclaré en substance le Premier secrétaire en dénonçant au passage les dispositions sur lesquelles le bureau de l’Assemblée s’est appuyé pour retoquer la demande du plus vieux parti de l’opposition. Visiblement dans ses petits souliers, dans cette affaire considérée comme une constante programmatique du FFS, Ahmed Betatache a préféré se défausser sur ce qui se passe actuellement sur la scène politique court-circuitée singulièrement par la bataille des clans autour du quatrième mandat.
Et encore, car le Premier secrétaire, tout en prenant acte de ce qui se joue autour de cette présidentielle, s’est gardé de faire le moindre commentaire. « Nous n’avons pas pour habitudes de commenter les déclarations des responsables politiques des autres partis » , a-t-il dit.
Au sujet de la présidentielle, rien de nouveau sous le soleil. Betatache explique que « toutes les options sont sur la table, que le parti est souverain et prendra sa décision au moment opportun, loin de toute pression politique ou médiatique ». A propos du changement politique, le Premier secrétaire du FFS prône le consensus, à savoir « associer toutes les forces politiques qui comptent sur la scène, y compris le pouvoir ».
Ahmed Bétatache n’a pas manqué au passage de tacler le Premier ministre Abdelmalek Sellal, l’accusant d’avoir violé la Constitution, faute d’avoir fait une déclaration de politique générale devant les députés, comme l’exige la loi.
Juste pour rappel, Abdelmalek Sellal avait justifié sa décision par manque de temps, car l’Assemblée venait de clore la session d’automne 2013.