Alors que l’adoption du projet de loi amendant et complétant l’ordonnance 156-66 portant code pénal, qui a bénéficié de deux journées de débats en plénière, n’a pas encore été adopté, le groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS) organise jeudi 12 décembre, une journée parlementaire portant sur le thème : « L’indépendance du pouvoir judiciaire : garant de la protection des droits de l’Homme ».
C’est ce qu’a fait savoir le parti à travers un communiqué rendu public hier. « Le groupe parlementaire du Front des Forces Socialistes organisera, jeudi prochain au siège de l’Assemblée Populaire Nationale à Alger, une journée parlementaire.
Cette journée de débat à laquelle vont participer des cadres du FFS, des militants associatifs, des militants des droits de l’Homme, des syndicalistes et des journalistes, sera un mo-ment d’échanges sur la situation des droits de l’Homme et du pouvoir judiciaire en Algérie, explique le parti dans le même document, au programme de la journée parlementaire, figure deux thèmes principaux.
Le premier thème portera sur « le rôle du pouvoir judiciaire dans la protection des droits de l’Homme dans le système juridique algérien », auquel participeront Ahmed Betatache, député et premier secrétaire du FFS, Abdelmadjid Benchikh, professeur de droit à l’université Cergy-Pontoise, Madame Aberkane Farida, avocate et ancienne présidente du Conseil d’Etat ainsi que Mohand Amokrane Boubchir, enseignant de droit à l’université de Tizi-Ouzou.

Le deuxième thème sera développé par Mostefa Bouchachi, député du FFS, ancien président de la LADDH et Nabila Smail, avocate et militante des droits de l’Homme. Ils tenteront d’éclaircir les participants à la rencontre sur la réalité des droits de l’Homme en Algérie, en se penchant sur le thème des « droits de l’Homme en Algérie entre législation et pratique judiciaire ».
C’est la première journée parlementaire qu’organise le FFS depuis qu’il siège à la chambre basse du parlement, faut-il le préciser. Les députés du parti d’opposition qui fait des droits de l’Homme son cheval de bataille, interviennent d’ailleurs souvent en plénière sur ces questions, comme c’était le cas lors des débats sur le projet de loi amendant et complétant l’ordonnance 156-66 portant code pénal, n’hésitant d’ailleurs pas à revenir sur les évènements qu’a connus la ville d’El Guerrara (Ghardaia), pour interpeller les pouvoirs publics sur les multiples dépassements.
Profitant donc de cette tribune qui lui est offerte, le FFS tentera de donner sa vision des droits de l’Homme et le rôle qui incombe surtout au pouvoir judiciaire, non sans s’étaler sur le système judiciaire algérien, trop rigide au yeux du plus vieux parti d’opposition.
Par Sofiane Aït Mohamed