Le FFS « officialise » sa participation au scrutin du 10 mai: La montagne accouche d’une… caution

Le FFS « officialise » sa participation au scrutin du 10 mai: La montagne accouche d’une… caution
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Après une série de rencontresdébats ayant réuni les membres du conseil national et la base militante au niveau de 36 wilayas du pays, le Front des forces socialistes (FFS) a, finalement, annoncé la couleur hier, et ce, en confirmant sa participation aux prochaines échéances électorales.

La décision a été, donc, prise à l’issue du conseil national extraordinaire tenu au siège du parti, à Alger. « Le FFS a décidé de participer aux prochaines élections législatives », a déclaré, hier, le secrétaire général de ce parti, Ali Laskri, en marge de cette rencontre. Il faut dire, dans ce sens, que plusieurs observateurs de la scène politique ont déjà anticipé les choses en disant que le vieux parti de l’opposition va participer au scrutin du 10 mai prochain.

D’autant que des sources bien informées avait fait état d’une entrevue secrète de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, chez Aït Ahmed , en marge de la tenue de la 19e session du Conseil des droits de l’homme à Genève auquel le chef de la diplomatie avait participé. C’était là l’ultime forcing pour avoir le OK du président du plus vieux parti de l’opposition au prochain rendez-vous électoral.

Le président du FFS, Hocine Aït Ahmed, avait, rappelons-le, estimé, dans une intervention écrite adressée aux participants de la convention nationale, que « le boycott des législatives ne constitue pas une alternative efficace à la participation ». Les nouvelles donnes enregistrées sur la scène politique nationale surtout le «redéploiement » des partis de la mouvance islamiste pour remporter les prochaines élections constituent, également, l’une des raisons ayant motivé le FFS pour participer à ces élections.

LG Algérie

D’ailleurs, le secrétaire général de ce parti a fait allusion, hier, dans ses déclarations, à ce point, et ce, en précisant que « le but du parti est la mobilisation pacifique et politique des Algériennes et Algériens pour remettre du mouvement dans le statu quo politique et institutionnel ». Ali Laskri a, par ailleurs, expliqué que le conseil national a décidé de participer aux élections législatives afin de ranimer la vie politique au sein de la société.

À ce propos, il convient de rappeler que le parti de Hocine Aït Ahmed a déjà estimé que « tout boycott ne saurait que laisser la porte ouverte à l’aventure ». Le président du vieux parti de l’opposition, Hocine Aït Ahmed, a, même, affirmé, dans un message adressé au conseil national extraordinaire que sa vision concernant cette élection était « faite depuis un certain temps », mais il avait « tenu à prendre la température » au sein du parti et à s’imprégner des délibérations des militants avant de se prononcer.

Toujours dans ce contexte, il est important de rappeler, également, que la dernière participation du FFS à des élections législatives remonte à 1997, le parti ayant boycotté les législatives de 2002 et de 2007. Dans le document de préparation de la convention nationale, le FFS a expliqué qu’ «il ne suffit plus de s’opposer au régime pour faire du bien à la société et au pays !» «Il ne suffit plus de dire non pour être sur le chemin de la fidélité à nos idéaux démocratiques et patriotiques», ajoute-on.

Le parti de Hocine Aït Ahmed précise, en outre, dans le même document, que la participation aux prochaines échéances électorales permettra surtout de constituer un rempart devant la montée des radicalismes et de s’informer de la situation du pays à travers les futurs députés qui enclencheront des débats et une dynamique qui permettront un renforcement des rangs du parti.

Soufiane Dadi