Le FFS maintient le suspense

Le FFS maintient le suspense

Le FFS reste muet par rapport aux agitations actuelles sur la scène politique.

Le Front des forces socialistes (FFS) a préféré faire durer le suspense concernant sa candidature ou non à la prochaine élection présidentielle. Son premier secrétaire, Ahmed Batatache, a esquivé, hier lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège du parti à Alger, toutes les questions des journalistes à propos de la position du FFS vis-à-vis de la prochaine élection présidentielle qui approche à grands pas. «On fera savoir notre position le moment voulu», a précisé M.Batatache. Interrogé sur la réaction du parti sur les attaques verbales de Saâdani à l’encontre du patron du DRS, le conférencier a répondu par un «no comment».

«Nous ne nous exprimons pas sur les réactions des personnes. Ça a toujours été l’une des positions fixes du parti», a justifié M.Batatache. Il a longuement insisté sur le thème de la conférence concernant le rejet du projet de loi sur les indemnisations des victimes de 1963 et 1956, par l’APN.

Celle-ci l’a rejeté, explique-t-il, sur la base de la loi 121 de la Constitution qui légitime le refus dans le cas où la demande risquerait d’engendrer des dépenses supplémentaires. Face à une telle décision, le FFS s’est indigné du double discours de l’APN.

Cette dernière a adopté auparavant, selon le conférencier, des projets ayant causé des dépenses supplémentaires à l’Etat. L’autre dépassement de l’APN, d’après M.Batatache, est constitué par l’absence de bilan annuel obligatoirement fait par M. Sellal avant la fin de la session de l’APN.

«Comment explique-t-on que le bureau de cette Assemblée, accepte de clôturer la session d’automne avec un gouvernement qui a refusé d’appliquer son engagement constitutionnel, et refuser de présenter son bilan politique annuel», a-t-il déploré, alors que la Constitution algérienne est claire à ce propos.

L’autre proposition qui a fait l’objet du refus de la part de la même institution, concerne la création d’une commission d’enquête sur les événements de Ghardaïa, sous prétexte qu’une poursuite judiciaire à l’encontre de certains individus est en cours. A cet effet, M.Batatache a rappelé qu’en «2011, lors des émeutes autour du sucre et de l’huile, le gouvernement avait installé une commission d’enquête alors que des poursuites judiciaires avaient déjà été entamées». «Pourquoi un tel comportement agressif de la part de l’Assemblée? Pourquoi cette institution ligote toutes nos initiatives?», s’est-il interrogé. Il a tenu, tout de même à souligner que la rencontre d’hier «n’intervient pas pour affaiblir le Parlement. Mais on demande que les institutions de l’Etat soit démocratisées et modernisées».

Pour conclure, il a également plaidé pour le changement du régime, sans pour autant mettre en péril le pays.